Il y a des spécialistes à travers le monde qui établissent un classement appelé Mode O+ et mode O- pour jauger la capacité et estimer la valeur marchande des anciens bolides et il existe des véhicules qui dépassent largement la cote établie par les spécialistes «parce que ce sont des véhicules riches en accessoires. C'est le cas du bourdon qui est une sorte d'abeille dans le nez des 203 et des 403. Ses accessoires et bien d'autres, apportent un plus à la valeur du véhicule surtout lors des grandes expositions», nous explique Yahiaoui, un collectionneur connu et reconnu dans l'Algérois. Pour ce qui est de la restauration, un des collectionneurs rencontrés, affirme que lui ainsi que ses coéquipiers «passent beaucoup de temps à entretenir un véhicule ancien, des fois jusqu'à 8 heures en plus des week-ends». Dans la foulée, il avoue qu'il existe des «véhicules qu'on peut restaurer ici même en Algérie, comme c'est le cas des 203, des Simca et même comme des Traction, en revanche il existe des voitures qui nécessitent carrément le déplacement à l'étranger en raison de la non-disponibilité de leur pièce détachée. C'est le cas de l'Alpine A 210, un type de voitures qui n'existe qu'en deux copies en Algérie et dont, de surcroît, les pièces sont inexistantes même chez les ferrailleurs», précise-t-il. Ainsi et pour aller au bout de cette mission presque impossible et sans pour autant lâcher le morceau, «il faut faire des déplacements à l'étranger et essayer de faire concéder ces voyages avec le rétromobile, qui est une grande manifestation de véhicules anciens, organisé annuellement à Versailles, dans la région parisienne, en mars ou en février, pour essayer de dénicher la pièce manquante, si c'est possible à un prix abordable».