Affrontements n Alors que la crise a atteint son paroxysme entre les deux mouvements rivaux, Mahmoud Abbas doit retrouver Khaled Mechaâl en Arabie saoudite. Les combats entre les partisans du Hamas et du Fatah se sont poursuivis à Gaza dans la nuit de vendredi à samedi et dans la matinée, faisant huit blessés, malgré un accord de cessez-le-feu entre les chefs des deux mouvements, selon des sources médicales et des témoins. Les affrontements se déroulaient dans plusieurs secteurs de la ville, notamment près du quartier général des services de sécurité, où cinq Palestiniens ont été blessés dans la matinée. De fortes explosions retentissaient dans la ville, désertée depuis plusieurs jours par ses habitants tandis que les membres des deux camps campaient sur leurs positions. Face à ce déferlement de violences, Abbas et le numéro un du Hamas, Khaled Mechaâl, basé à Damas, avaient, en effet, convenu, hier, vendredi, d'un cessez-le-feu, dernier d'une longue série d'accords jamais respectés. Les deux hommes se rencontreront mardi prochain à La Mecque, sous les auspices du roi Abdallah d'Arabie saoudite, pour tenter d'endiguer les violences et trouver un accord sur un gouvernement d'union nationale. «Le président Mahmoud Abbas et le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaâl, se sont entretenus par téléphone et ont convenu de faire des efforts pour mettre fin aux combats dans l'intérêt du peuple palestinien et pour ouvrir la voie à la réussite du prochain dialogue à La Mecque», selon le porte-parole de Abbas. Parmi les personnes tuées, hier, vendredi, figurent un haut responsable du service des Renseignements fidèle au Fatah, tué dans une attaque du Hamas contre son quartier général. Le bilan des affrontements qui ont éclaté jeudi dernier fait état de 25 morts et 200 blessés. Les affrontements armés avaient commencé lorsque des éléments de la force exécutive et les brigades d'El-Qassam avaient pris d'assaut un convoi de camions relevant de la garde présidentielle au motif qu'ils acheminaient des armes «en provenance d'un pays arabe pour la garde présidentielle palestinienne». L'échec de plusieurs rencontres entre les deux camps visant à mettre en place un gouvernement d'union, et la détérioration de la situation humanitaire due à la suspension des aides occidentales au gouvernement Hamas ont exacerbé les tensions. Le roi Abdallah avait lancé une initiative de réconciliation fin janvier après des violences partisanes qui avaient déjà fait 35 morts en quatre jours.