Le président Abbas et Khaled Mechaâl, chef politique du Hamas, ont estimé que leur rencontre aujourd'hui à La Mecque devait être couronnée de succès. Le lieu, hautement symbolique, est propice à l'extinction de la guerre que se livrent sans interruption le mouvement islamique et le parti historique de la résistance palestinienne, le Fatah de Mahmoud Abbas. “Il est interdit d'échouer”, a déclaré Mechaâl depuis Damas où il vit en exil, avant de s'envoler vers l'Arabie Saoudite. Combattu avec fermeté par l'Occident et lâché par ses soutiens arabes, Hamas est conscient qu'à trop tirer sur le fil, il risque de tout perdre. Son aura et sa popularité ont sérieusement dégringolé dans les territoires, y compris à Gaza, son laboratoire. Le président de l'Autorité palestinienne est, apparemment, plus à l'aise pour ces discussions de réconciliation sous l'égide du roi Abdallah d'Arabie Saoudite. Abbas a le plein soutien de la communauté internationale, y compris des Etats-Unis. “Nous voulons un calme permanent, pas temporaire”, a assuré Mechaâl avant la rencontre. Le chef politique du Hamas et Mahmoud Abbas se sont rencontrés, pour la dernière fois le 21 janvier, à Damas, sans parvenir à un accord sur la formation d'un gouvernement d'unité nationale, prélude à la fin du conflit entre le Mouvement de la résistance islamique et le Fatah. Plus de 130 Palestiniens ont été tués dans les affrontements entre les factions rivales depuis mai 2006, date de l'installation du gouvernement aux couleurs de Hamas. D. Bouatta