Classée 12e compagnie internationale, Sonatrach est présente sur tous les fronts. En Europe, elle est présente sur le marché gazier britannique à travers la commercialisation du GPL (Gaz de pétrole liquéfié) et du GNL (Gaz naturel liquéfié). En Espagne, elle a lancé sa filiale de commercialisation à travers deux gazoducs (Transmed et Medgaz). Ce marché représente 3 milliards de m3 par an. En Italie, une société de commercialisation est en cours dans le cadre du projet de Gazoduc Galsi. Pour la partie pétrole, la compagnie nationale opère au Pérou où il y a déjà une société de production. En Afrique, la conquête des marchés est plus visible au Mali, au Niger, en Mauritanie, en Libye et au Nigeria. En Amérique du Nord, Sonatrach a signé deux mémorandums pour créer deux terminaux gaziers sur la côte Est des Etats-Unis. Dernièrement, le groupe français GDF (Gaz de France) a saisi Sonatrach pour travailler en partenariat au Québec. C'est dire l'importance de l'internationalisation de Sonatrach qui ambitionne de devenir un acteur de taille sur le marché énergétique mondial. Dans son plan de développement 2007 à 2011, le groupe algérien veut hisser les investissements à hauteur de 33 milliards de dollars. Du jamais vu pour une compagnie pétrolière d'un pays en voie de développement. «Notre objectif est d'assurer une production équivalente à 120 000 barils par jour à l'horizon 2015 à travers nos activités à l'échelle internationale», explique Mohamed Meziane, l'actuel P-DG de Sonatrach. Ces ambitions sont-elles démesurées ? «Non, tous les projets se feront en partenariat», précise le premier responsable de la compagnie algérienne. De plus, le marché mondial présente l'atout d'une concurrence ouverte, mais rude et féroce pour les petites compagnies. Sonatrach veut y accéder progressivement en jouant sur son marketing et ses ressources humaines disponibles. C'est l'une des rares compagnies qui emploie plus de 42 000 personnes en Algérie avec autant de filiales. «On fait des jaloux à travers le monde», commente un des cadres syndicaux de l‘entreprise. Il est d'ailleurs mis en évidence un vaste plan de recrutement d'ingénieurs, d'experts juristes, de spécialistes en technologie pétrolière.