L?opposition au président du Syndicat national des magistrats (SNM), Mohamed Ras El-Aïn, vient de connaître son épilogue. En effet, 21 membres du conseil national ont décidé de retirer leur confiance à l?actuel président à l?issue d?une session extraordinaire tenue jeudi dernier à l?hôtel Essafir. Ils ont désigné à sa place Djamel Aïdouni et ont chargé celui-ci de remplir les fonctions de SG et de porte-parole provisoire du syndicat en attendant le renouvellement des instances dirigeantes. Ras El-Aïn est accusé d?avoir tenu des déclarations à l?insu des membres du bureau exécutif. Déclarations qui dénonçaient la décision de la Cour d?Alger d?invalider le congrès extraordinaire du FLN devant désigner Ali Benflis candidat à la présidence de la République. A la suite de sa destitution, Raïs El-Aïn a promis, pour ce samedi 1er novembre, son plan de riposte au «complot visant à faire imploser le SNM». Bien que s?étant déroulée en présence d?un huissier de justice, lequel a attesté que le quorum requis à l?assemblée a été atteint, Raïs El-Aïn n?en démord pas pour autant en remettant en cause la légalité de la procédure. Selon lui, ce n?est pas tant la réunion du quorum qui doit importer, mais plutôt la procédure de la convocation de l?assemblée et du retrait de confiance. Or, accuse-t-il, les frais de déplacement , d?hébergement et de restauration des syndicalistes, à l?origine de sa destitution, ont été pris en charge par le ministère de la Justice.