Le président du Syndicat national des magistrats (SNM), Mohamed Ras El-Aïn, a provoqué une grande colère chez son prédécesseur à la tête du syndicat, Tayeb Louh, tout comme chez l'actuel ministre de la Justice, Tayeb Belaïz, suite aux propos qu'il a tenus lors de sa conférence de presse, tenue samedi dernier, à la Maison de la presse Tahar-Djaout. Mohamed Ras El-Aïn avait, en effet, estimé qu'il y a eu une véritable violation de la justice dans l'instruction de la plainte déposée par le mouvement putschiste de Belkhadem contre le FLN. “Nous constatons qu'il y a eu violation de la procédure judiciaire. La justice doit confronter les deux parties et le procureur général est tenu d'en informer la cour et son président. Rien ne justifie l'urgence ni la célérité de l'annonce”, avait-il affirmé. Une position qui n'a pas été du goût des Belaïz et Louh qui cherchent désormais à destituer Ras El-Aïn de la tête du SNM pour placer un certain Aïdouni, un membre du bureau du SNM. Cet ancien magistrat de Sidi Bel Abbès avait été nommé juge d'instruction à El-Harrach et vice-président du SNM, grâce à un coup de pouce de Tayeb Louh, lorsque ce dernier était à la tête du syndicat des magistrats. Ce magistrat s'est d'ailleurs démarqué de la position du président du SNM.