Ce week-end, les délégués étaient partis en rangs dispersés. L?adoption du document de réflexion pour la mise en ?uvre de la plate-forme d?El-Kseur par le 35e conclave ordinaire de la Cadc tenu le week-end dernier à Imzizou, petite village de la commune de Fréha, n?a pas été finalement au goût des coordinations de Tigzirt et de Makouda. Pour afficher leur courroux, les représentants ont quitté hâtivement la plénière. Pour ces derniers, le débat n?a pas été mûr pour pouvoir poser réellement les jalons d?un véritable dialogue. Pis encore, des délégués de Makouda, viscéralement opposés à toute instrumentalisation à desseins électoralistes, estiment qu?«il existe, au sein même de la Cadc, des relais locaux du pouvoir qui exercent leur pressing pour détruire le mouvement». Cette «défection» est venue confirmer, en fait, les remontrances faites deux jours plus tôt par la coordination de Mechtras qui mettait en garde contre une éventuelle dérive orchestrée par des personnes pressées d?aller au dialogue au mépris de 30 mois de lutte implacable pour préserver les acquis du mouvement. Il aura suffi donc de deux rendez-vous simultanés pour que les observateurs de la situation en Kabylie se rendent aujourd?hui à l?évidence que la scission n?est finalement qu?une question de jours. Désormais, les observateurs s?attendent à un durcissement des positions de part et d?autre, même si le charismatique Belaïd Abrika réfute le terme de dissension en s?en tenant à l?existence «d?une seule et indivisible Cadc qui doit être loin de toute man?uvre de récupération politicienne».