Explication n Au fait que nos voies ne sont pas adaptées à un gros trafic routier viennent s'ajouter de nombreux facteurs contribuant, d'une manière ou d'une autre, à obstruer la circulation routière. Assurément, la capacité du réseau routier à Alger, connu pour son exiguïté ne peut contenir un parc roulant estimé actuellement à environ 1 million de véhicules. A cela, il faut ajouter le nombre de véhicules venant des villes limitrophes convergeant vers la capitale et ce, outre les nombreux citoyens effectuant des déplacements vers Alger pour régler des questions administratives ou autres, et les milliers de fonctionnaires travaillant dans les administrations et les secteurs d'activité implantés en ville, dont un bon nombre habitent la périphérie. Autant de raisons qui sont à l'origine du flux de circulation automobile observé, notamment les dimanches et les mardis. Les engorgements au niveau de la cité se voient aussi amplifiés par le nombre important de véhicules, obligés, le plus souvent, de stationner le long des artères en raison de l'insuffisance des parkings qu'on oublie apparemment de réaliser lorsqu'on construit de grands ensembles. Et même s'ils existent ils sont, généralement, fréquentés par une catégorie bien précise. Autrement dit celle qui peut ce permettre de payer 30 à 50 DA pour une heure de stationnement. L'autre problème, qui a contribué à accentuer les nombreux embouteillages, est représenté par le nombre important de véhicules de tout type chargés, le plus souvent entre 9 h et 11 h , d'approvisionner les espaces commerciaux en produits divers et les 7 500 transporteurs privés et ceux relevant de l'entreprise publique de transport urbain qui sillonnent dans la journée les différents quartiers de la capitale. Pourtant, une meilleure organisation des transports en commun aurait pu permettre de réduire l'utilisation de véhicules particuliers. L'insuffisance d'infrastructures routières adaptées et l'absence dans presque 80 % de voies pourvues de feux tricolores ont, elles aussi, concouru, selon les spécialistes, à rendre nos routes congestionnées à longueur de journée. Faut-il, également, signaler l'état de dégradation avancé de certaines parties du réseau routier national, en raison du manque d'entretien. L'intervention des équipes des P et T, de la Sonelgaz et de l'Epeal juste après l'achèvement d'un tronçon routier et, rarement, suivi d'une bonne remise à niveau de la partie déblayée ce qui contribue, en grande partie, à la dégradation de nos routes.