La police consacrera une promotion complète pour lutter contre la criminalité et la gestion d'un parc automobile de 1 300 000 voitures immatriculées à Alger. La Sûreté de wilaya d'Alger procédera très prochainement à l'extension du réseau de caméras de surveillance au niveau du Grand-Alger, en installant une centaine de caméras supplémentaires au courant de l'année 2006. Selon le responsable de la salle des opérations de la Sûreté de wilaya d'Alger, M. Hachemi, ces caméras couvriront l'ensemble des circonscriptions relevant de la Sûreté de wilaya d'Alger, de Birtouta à Réghaïa. Un véritable zoom sur tout ce qui pourrait porter atteinte à l'ordre public, à la sécurité des citoyens et des biens. Cette décision intervient suite aux bilans fructueux réalisés depuis la mise en place du réseau en 2003, notamment en matière de fluidification et de gestion de la circulation routière et de lutte contre la petite criminalité et la délinquance. À ce titre, M. Hachemi dira que 25 caméras de surveillance ont été installées au niveau de la place de la Concorde civile (ex-1er Mai), la place des Martyrs et la Rocade-Sud, des lieux connus pour la grande affluence des citoyens, mais aussi pour les nombreux cas d'agression. “Ce réseau a contribué sensiblement d'une certaine manière à l'arrestation de plusieurs délinquants en flagrant délit ou après le dépôt d'une plainte, sachant que la lutte contre la petite criminalité reste le défi majeur des services de sécurité qui mobilisent tous les moyens techniques et opérationnels à cet effet”. Ce responsable de la Sûreté nationale relèvera, par ailleurs, que le système de surveillance par les caméras a contribué à la baisse de la petite criminalité en 2004 avant de signaler que les affaires de vol à la tire, de vol avec usage de violence et de vol avec effraction ont enregistré une baisse sensible par rapport à l'année 2004. Cela étant dit, la gestion du trafic routier relève d'une mission plus complexe pour les services de sécurité. M. Hachemi avancera un chiffre édifiant : “1 300 000 véhicules sont immatriculés dans la wilaya d'Alger, en plus des véhicules transitant par la capitale, aggravant ainsi le problème de l'engorgement”, dira-t-il en substance pour mettre en avant la nécessité d'aller vers le seuil “zéro tolérance”. Mais comment s'opère la surveillance pour une capitale aussi surpeuplée ? M. Hachemi révélera que la gestion des appareils de surveillance “est confiée à quatre agents de police travaillant au régime de permanence au niveau de la salle des opérations de la Sûreté de wilaya d'Alger”, ajoutant que cette structure est en contact permanent avec les agents déployés à travers les artères de la capitale, particulièrement avec les brigades motorisées (scooters) ayant la capacité d'intervenir au niveau des rues et des ruelles en cas de congestion de la circulation ou d'accidents pouvant obstruer la circulation routière. Cette manière de faire contribue également au signalement en temps réel des actes criminels et autres accidents de la circulation, notamment sur la Rocade-Sud. Du coup, la Sûreté de la wilaya d'Alger envisage d'augmenter ses effectifs pour mieux gérer le réseau des caméras de surveillance durant les prochains jours, à la faveur d'une sortie de promotion spécialisée en la matière, et optimiser les moyens matériels déployés pour la lutte contre la criminalité. Pour la bonne maîtrise des plans d'action, la Sûreté de wilaya mettra en place une équipe pour l'élaboration d'une étude psychanalytique comportementale des conducteurs et criminels. Dans ce registre, les hommes à l'uniforme bleu ont effectué près de 40 000 retraits de permis de conduire en 2005, enregistré 2 797 accidents de la circulation et traité près de 10 000 cas de violence dans le cadre de la lutte contre les atteintes aux personnes. Le déploiement des caméras au niveau d'Alger-Centre et au niveau des infrastructures importantes comme les ports et les aéroports, ainsi que le travail de proximité initié par la compagnie mobile anticriminalité ont sûrement donné d'autres résultats probants pour décider d'aller vers la généralisation du système de surveillance par les caméras. FARID BELGACEM