Développement n La petite agglomération de 6 000 habitants de Tamda (daïra de Ouaguenoune), se muera en une grande ville universitaire d'une population estimée à 100 000 âmes. Un plan d'occupation des sols (POS) est en cours d'élaboration par un bureau d'études qui a présenté, dimanche, devant le conseil de wilaya, l'esquisse du POS. Dans le cadre de ce dernier il est prévu, en sus du pôle universitaire en cours de réalisation, plusieurs équipements d'accompagnement. Il est aussi prévu un programme de 10 000 logements, une maison de la culture, un hôpital, une crèche, deux CEM, un lycée, des écoles primaires, un marché couvert, un centre commercial de deux ou trois étages, une bibliothèque et une médiathèque, une gare routière, un centre d'administration générale qui regroupera les antennes administratives (APC, poste, Sonelgaz…) — pour éviter le déplacement des habitants vers le chef-lieu de daïra —, des espaces verts, des jardins… Pour créer la jonction entre l'ancien Tamda, à vocation rurale, avec le nouveau Tamda, pôle universitaire, il est prévu la création d'une zone tampon qui comprendra notamment un jardin qui s'étendra sur 2,5 hectares avec des cafétérias et des espaces de détente. Les jeunes de l'ancien Tamda et les étudiants pourront s'y rencontrer. Durant les débats, les directeurs de wilaya ont émis des réserves quant à la création de la zone tampon redoutant que celle-ci ne crée une sorte de ghettoïsation de l'actuelle agglomération. Le directeur de l'urbanisme et de la construction a rassuré les membres de l'exécutif sur ce point en rappelant que l'endroit sera un lieu de détente et qu' avant même la création de la nouvelle ville, l'ancienne sera complètement améliorée par sa prise en charge dans le cadre d'une opération d'aménagement et d'amélioration urbaine. Opération inscrite au programme 2007 de la DUC et qui «préparera les habitants et particulièrement les jeunes de Tamda à accepter la masse des 15 000 étudiants et les nouveaux habitants qui afflueront dans la région. La P/APC de Ouaguenoune a insisté sur la prise en charge des orientations économiques et socioculturelles de la nouvelle ville tout en prenant en considération pour les structures accompagnement, la baisse de la moyenne d'âge de la population locale qu'entraînera l'arrivée de 15 000 étudiants. Le directeur des transports a demandé de prévoir une extension de la voie ferrée de Tizi Ouzou-Oued Aïssi jusqu'à Tamda afin d'assurer une meilleure liaison avec la ville de Tizi Ouzou dont elle est distante de seulement 15km. D'ailleurs cette nouvelle ville ne manquera pas d'avoir un impact sur le chef-lieu de wilaya. Aussi l'étude du POS doit être orientée vers le désengorgement de la ville des Genêts. Le directeur de l'hydraulique a informé qu'un barrage de 43 millions de mètres cubes sera réalisé au niveau de Tamda d'où la nécessité de penser aux rejets d'assainissements pour éviter la pollution de la future infrastructure hydraulique. Le problème des terrains situés à proximité de l'oued qui longe Tamda, a été posé par le directeur du logement qui a rappelé qu'étant inconstructibles ils doivent être protégés. Une étude de sol est d'ailleurs en cours. La nouvelle ville de Tamda doit réduire la pression qui s'exerce sur la ville de Tizi Ouzou, a estimé la wali qui a ajouté que pour permettre au chef-lieu de wilaya de respirer, il faut penser à s'ouvrir sur d'autres espaces. C'est ainsi qu'une révision du Plan de développement et d'aménagement urbain (Pdau) de la ville de Tizi Ouzou est prévue, et des POS à Oued Fali, Boukhalfa…sont à l'étude.