La petite agglomération urbaine de Tamda, dans la commune de Ouaguenoun (15 km à l'est de Tizi Ouzou), sera promue au rang d'une grande ville qui pourrait accueillir jusqu'à 100 000 habitants. Une esquisse du plan d'occupation du sol (POS) au niveau de cette petite bourgade agricole, a été présentée la semaine dernière lors d'une réunion de l'exécutif de la wilaya de Tizi Ouzou. Dans la ville nouvelle de Tamda où sera créé un pôle technologique universitaire de 15 000 places pédagogiques, il est prévu l'implantation de plusieurs équipements publics dont des établissements scolaires, des infrastructures sanitaires, trois cités universitaires de 9 000 lits et environ 10 000 logements. Le coût de réalisation du réseau d'alimentation en eau potable et du réseau d'assainissement est estimé à plus de 600 millions de dinars. Le terrain devant accueillir cet immense projet est d'une superficie de 146 ha dont plus de la moitié appartient à des propriétaires privés. Un intervenant a attiré l'attention des participants à la réunion sur l'éventuelle opposition de ces propriétaires qui pourrait compromettre la réussite de ce projet. Pour sa part, le wali de Tizi Ouzou déclare qu'il souhaite faire de Tamda un véritable pôle d'excellence. Il ordonne à cet effet, au bureau chargé de l'étude du POS et au directeur de l'urbanisme et de la construction, d'impliquer les citoyens et l'ensemble des directions de la wilaya afin d'« éviter de faire de Tamda une cité anarchique comme cela est le cas dans la nouvelle ville de Tizi Ouzou. L'occupation clientéliste du sol a rendu aujourd'hui impossible toute intervention pour la réalisation du moindre projet de développement dans cette zone ». Le directeur des services agricoles a demandé, quant à lui, la préservation des terres agricoles limitrophes. Le directeur du logement et des équipements publics a souligné, lui aussi, le fait que la partie basse de Tamda que traverse l'oued Sébaou n'est pas constructible à cause de la mauvaise nature du sol. Pour parer à tous ces problèmes, le wali de Tizi Ouzou a donc exigé une étude approfondie sur le terrain. « Il faut sortir de l'improvisation et arriver à un meilleur résultat pour ne plus refaire les erreurs du passé », a-t-il conclu.