Les chambres de commerce et d'industrie vivent de grandes difficultés financières. Pour résoudre cette crise, l'Etat va obliger, dès le mois de mars prochain, les commerçants détaillants à s'acquitter d'une taxe annuelle de 200 DA et les grossistes de 1 500 DA. Ces revenus estimés à 350 millions de dinars vont servir à alimenter les caisses de ces chambres. C'est ce qu'a déclaré, hier, Ouali Yahiaoui, responsable au sein du ministère du Commerce lors de l'assemblée générale de la Caci (Chambre nationale de commerce et d'industrie). En effet, les représentants des CCI ont souligné que leurs structures croulent sous les dettes. Sur 28 chambres, il n'y en a que 5 qui sont en bonne situation financière. Dans ce contexte difficile, une estimation de la dette a été donnée par Brahim Bendjaber, président de la Caci qui avance le chiffre de 13 milliards de centimes depuis la création de ces chambres en 1987. Pour prendre les mesures de sauvetage des 28 chambres de commerce existantes, les pouvoirs publics annoncent que la seule issue consiste à instaurer une taxe parafiscale qui permettra de réanimer ces structures. En outre, les représentants des CCI réclament la révision de leur statut. Le président de la Chambre de commerce de Beni Haroun a indiqué que «dans la pratique, les missions ne sont pas assumées par manque de moyens et de financements». Plusieurs chambres instituées sont sans dotations ni locaux. «Certaines d'entre elles sont SDF», lance Brahim Bendjaber qui appelle à un nouveau souffle de ces structures. Selon lui, plusieurs suggestions ont été présentées aux pouvoirs publics dont notamment «la récupération du Palais d'expositions des Pins maritimes et la gestion du port de Djendjen». Ces propositions sont restées lettre morte puisque les pouvoirs publics n'ont pas donné de réponse jusqu'à maintenant. Par ailleurs, le représentant du ministère du Commerce a annoncé la construction de 50 marchés de gros en fruits et légumes dans les cinq années à venir. 4 auront une vocation nationale, 24 une vocation locale et une vingtaine une vocation régionale.