Les Chambres du commerce et d'industrie (CCI) sont en “léthargie” et accomplissent insuffisamment leur mission de promotion des investissements et d'exportations, a déploré hier une responsable auprès du ministère du Commerce. “Les CCI sont complètement en léthargie et ne font rien pour assumer leur rôle essentiel qui consiste à soutenir les opérateurs économiques”, a affirmé Mme Safia Meziani, chargée de l'organisation des marchés et des activités commerciales auprès de ce ministère. Mme Meziani s'exprimait lors d'une assemblée générale de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) consacrée au bilan des activités de cet organisme durant l'année 2007 ainsi qu'à son programme d'actions pour l'exercice 2008. Lors de cette rencontre, les responsables des 31 CCI ont soulevé le problème de faiblesse des ressources financières allouées à ces Chambres régionales. Mais pour cette même responsable, le ministère du Commerce “ne peut prendre en charge que les CCI qui ont prouvé leur présence sur le terrain”, tout en reconnaissant, toutefois, leur manque de moyens financiers qui doit être comblé par des autofinancements. Les CCI sont des entreprises publiques à caractère industriel et commercial (Epic) qui bénéficient d'une subvention initiale à leur création, ainsi que de recettes de la taxe parafiscale prélevée sur les commerçants, grossistes et industriels, et ce, en vertu des dispositions prévues par la loi de finances complémentaire 2006. Mais, selon les affirmations du président de la Caci, M. Brahim Bendjaber, les Chambres de commerce n'ont bénéficié, jusqu'à ce jour, d'aucune ressource financière provenant de ces taxes parafiscales. Selon ses estimations, le montant généré par le recouvrement de cette taxe doit osciller entre 300 et 500 millions de DA, et devra servir, à éponger les dettes de CCI, évaluées actuellement à 130 millions de DA. Pour augmenter les recettes de la Caci et les Chambres régionales, M. Bendjaber est allé jusqu'à proposer le versement à cet organisme d'une partie des dépôts des comptes sociaux des entreprises, effectués auprès du Centre national des registres du commerce (CNRC). Par ailleurs, M. Bendjaber a regretté la non-participation des CCI dans l'élaboration de nouveaux statuts pour la Caci et les Chambres régionales. Quant au programme d'actions de la Caci, prévu pour l'année 2008, il porte essentiellement sur l'organisation de manifestations économiques (forums, séminaires, rencontres d'affaires, expositions...), ainsi que le développement de cycles de formation.