Deux justiciables, dont nous avons rencontré les avocats, croient dur comme fer que si les juges ont pris tout leur temps dans le traitement de leurs affaires respectives, leurs procès auraient connu une issue différente. Le premier a déposé plainte contre une personne pour incitation au vol et menace de violence. L'accusé obligeait le frère de la victime (un mineur) à lui remettre des sommes d'argent que ce dernier ne pouvait se procurer qu'en volant son propre frère qui a donc saisi la justice pour mettre fin à cette situation. L'affaire a été programmée pour le début du mois en cours et le plaignant n'a reçu la convocation que la veille du procès à 22 heures. Ne s'étant pas présenté à l'audience, l'affaire a tout de même été jugée et s'est soldée par l'acquittement de l'accusé. La victime estime que ce dernier aurait été condamné si le tribunal avait entendu sa version des faits. Le second cas concerne une personne condamnée pour port d'arme illégal. Non satisfait du verdict, il casse le jugement. Cependant, son avocat s'est vu refuser sa demande d'ajournement du procès en appel pour mieux préparer la défense de son client. Résultat : le prévenu a écopé de la même peine, soit six mois de prison ferme.