Film n Dans le cadre de la 4e édition du Fennec d'or, une projection de quatre courts-métrages a eu lieu hier à l'auditorium de l'hôtel Sheraton. Demain, brillera le soleil de Omar Chouchène raconte l'histoire de Nabil qui se trouve face à un dilemme : partir à l'étranger, ou rester auprès de sa mère et de son jeune frère handicapé mental. Hassan Touati, quant à lui, aborde dans son film, La mort avant la mort, le sida et montre comment le porteur du virus est perçu dans la société, hermétique à la question du sida et insensible aux malades. Omar Zamoum, pour sa part, expose dans Renvoi d'appel le problème de la communication : à défaut d'une communication directe, fluide, stable, claire et précise, l'incompréhension s'établit et cause des détériorations de diverses natures, notamment celle des comportements humains, à savoir les pratiques relationnelles interindividuelles. Et enfin, Yasmina Chouikh, dans El Bab (la porte), un film de huit minutes, aborde la liberté et l'émancipation de l'individu. De ces quatre courts-métrages, un seul s'avère notable, celui de Yasmina Chouikh. Le reste présente des insuffisances au niveau de la mise en scène. Hassane Touati pousse l'excès à outrance : il montre, dans une scène du bus, les passagers qui, dès la vue et à l'approche du sidéen, paniquent et quittent le véhicule en se bousculant ; certains d'ailleurs, sautent par les vitres pour échapper au contact – physique ou verbal – du malade. Une scène irréelle, voire hallucinatoire. Le court-métrage d'Omar Zamoum vire au sketch. Le jeu des acteurs reste faible. Quant au film d'Omar Chouchane, il manque de technicité. Seul donc le court métrage de Yasmina Chouikh mérite un encouragement. Son film retrace les aspirations d'une jeune fille claquemurée dans le domicile familial, n'ayant nulle idée de ce à quoi pourrait ressembler le monde extérieur. Seul lien avec l'espace du dehors, c'est bien cette ouverture située au-dessus de la porte d'entrée. Cette petite fenêtre, qui lui est inaccessible et par laquelle passe la lumière, attire davantage son attention. Le dehors aiguise sa curiosité. Il l'attire. Il se trouve qu'à chaque fois que la jeune fille se met à rêver au monde de l'extérieur, et à éprouver l'envie d'aller au-delà de l'espace clos, est appelée par une voix ou un bruit qui l'interpelle et la ramène au présent, à son vécu de captive. Un jour, elle se décide et s'aventure dans une action courageuse. Elle ouvre la porte et met le nez dehors. Hagarde, elle découvre ce monde qui lui a été de tout temps défendu. Une aura de lumière, celle du jour, l'enveloppe et la caresse. Mais vite une sentinelle – serait-il son frère ? – la ramène à sa captivité. Il est à souligner que ces quatre films font partie des vingt courts-métrages retenus et soutenus par la fondation Fennec d'or ( et même par la télévision) dans le but de promouvoir de jeunes talents et, surtout, d'encourager la pratique cinématographique.