Ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances français, sociologue, économiste, scénariste et écrivain, Azouz Begag a présenté, hier, au Centre culturel français à Alger une conférence autour de l'ensemble de ses ouvrages et promouvoir sa dernière production Voyage en famille en Algérie. L'intervenant relève que «l'état de crise ne saurait servir de prétexte pour justifier ce qui se passe sous nos yeux, au grand dam de nos convictions, de nos principes et surtout de nos valeurs qui forment nos personnalités». «Depuis les années 50, constate-t-il, les émigrants observent la loi du silence, ils évitent de commenter ou simplement de donner leur avis. Par rejet, ignorance ou autres, ces émigrants, qui sont nos parents, refusaient ou ne pouvaient pas s'intégrer dans la société française, ils pensaient toujours au retour auprès des leurs».La violation de toutes les règles de bonne gouvernance, de démocratie et la Constitution française, dans la forme comme dans le fond, heurte les consciences, «car on n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi cette marginalisation ; nos parents paraissaient simplement des unités de main-d'œuvre ou juste des numéros» «L'ambition et la volonté me hantaient, pour prouver que le fils d'un ouvrier ordinaire et analphabète peut se propulser dans la cour des grands.»«Chose promise, chose due, tel est mon serment d'enfance.»