L'écrivain, sociologue et politicien, Azouz Begag, est attendu aujourd'hui à Sétif. L'ex-ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances sous le gouvernement Dominique Villepin participera, nous dit-on, à la « Marche du souvenir du 8 Mai 1945 commémorative des Massacres ». En outre, il prendra part à l'inauguration et au déroulement de la 2e édition du Salon international du livre de Sétif, prévu du 8 au 15 mai en cours à la salle des expositions de Maâbouda. Azouz Begag devrait séjourner à Sétif jusqu'à jeudi. Il animera un Café littéraire mardi 11 mai, probablement à l'université Ferhat Abbas, autour de ses écrits et de son parcours d'écrivain, passé, présent et futur. L'auteur de plus de vingt livres, dont « Le Gone du Chaâba », « Un mouton dans la baignoire », « Dites-moi bonjour », va sans nul doute rencontrer ses lecteurs pour des séances de dédicace et éventuellement des discussions autour de son parcours de romancier et de chercheur, et de son expérience politique, d'autant plus que ce franco-algérien garde un mauvais souvenir de son passage au gouvernement où siégeait Nicolas Sarkozy en qualité de ministre de l'Intérieur. Il est originaire de Sétif, et il le dit d'ailleurs dans son bouquin Un mouton dans la baignoire . (À lire absolument, tout comme ses autres ouvrages). Il convient de préciser que la participation de Azouz Begag à la « Marche du souvenir du 8 Mai 1945 » est un signe fort adressé à la France, laquelle ne veut pas entendre parler de repentance. Dire que ces crimes avaient été perpétrés par des agents de police, gendarmerie et l'armée de la France coloniale contre des populations qui se trouvaient, faut-il le rappeler, sous la « protection » de l'Etat français, complice et commanditaire de cette tuerie à grande échelle.
