Résumé de la 5e partie n L'Arche étant arrivée à bon port, tous les animaux regagnèrent leur place. Seule la petite poule, transformée en éléphant, resta coincée dans la chambre à coucher des parents. Que vont faire les deux fillettes ? Petite poule blanche... petite poule blanche..... appelait Marinette en offrant une poignée de grains. Mais elles eurent beau le prier, l'éléphant ne voulut jamais redevenir une petite poule blanche. — Ce n'est pas pour vous contrarier, disait-il, mais je trouve bien plus drôle d'être un éléphant. Les parents furent de retour vers la fin de l'après-midi, très contents d'avoir vu l'oncle Alfred. Leurs pèlerines étaient trempées et la pluie avait pénétré jusque dans leurs sabots. — Ah ! quel mauvais temps, dirent-ils en ouvrant la porte, nous avons bien fait de ne pas vous emmener. — Et comment va notre oncle Alfred ? demandèrent les petites qui étaient un peu rouges. — On vous le dira tout à l'heure. Mais laissez-nous d'abord aller nous déshabiller dans la chambre. Les parents se dirigeaient déjà vers la porte de la chambre. Ils avaient traversé la moitié de la cuisine et les petites étaient toutes tremblantes de peur. Le cœur leur battait si fort qu'il leur fallait appuyer dessus avec les deux mains. — Vos pèlerines sont bien mouillées, dit Delphine d'une petite voix étranglée. Il vaudrait peut-être mieux les ôter ici. Je les mettrai à sécher devant la cuisinière. — Tiens, dirent les parents, c'est une bonne idée. Nous n'y avions pas pensé. Les parents ôtèrent leurs pèlerines d'où l'eau dégouttait encore et les étendirent auprès du fourneau. — Je voudrais bien savoir comment va l'oncle Alfred, soupira Marinette. Est-ce qu'il a encore son rhumatisme à la jambe ? — Son rhumatisme ne va pas mal... Mais patientez un moment, le temps de changer nos habits du dimanche contre nos habits des jours, et vous saurez tout. Les parents marchèrent vers la porte de la chambre. Ils n'en étaient qu'à deux pas, mais Delphine se mit devant eux et murmura : — Avant de changer d'habits, vous feriez peut-être bien d'ôter vos sabots. Vous allez porter de la boue partout et salir le plancher de la chambre. — En effet, oui, c'est une bonne idée. Nous n'y avions pas pensé, dirent les parents. Ils revinrent auprès du fourneau et ôtèrent leurs sabots, mais cela ne demanda pas plus d'une minute. Marinette prononça encore le nom de l'oncle Alfred, mais si bas qu'ils ne l'entendirent même pas. Les petites virent leurs parents se diriger vers la chambre, et la peur leur glaça les joues, le nez, et jusqu'aux oreilles. Déjà, ils touchaient le bouton de la porte, lorsqu'ils entendirent un sanglot derrière eux. C'était Marinette qui ne pouvait plus retenir ses larmes, tant elle avait de frayeur et de remords aussi. — Mais pourquoi pleures-tu ? demandèrent les parents. Est-ce que tu as mal ? Est-ce que le chat t'a griffée ? Voyons, dis-nous pourquoi tu pleures. (à suivre...)