Résumé de la 4e partie n Alors que le chat exprime son désir, la poule, transformée en éléphant, fait son apparition, mais premier couac, la porte de la cuisine s'avère trop étroite pour lui permettre de rentrer... Mais enfin, ils n'auraient eu aucune raison de soupçonner les petites. Le lendemain la mère aurait peut-être découvert qu'il lui manquait une petite poule blanche et l'affaire en restait là. Au contraire, quand ils trouveraient un éléphant dans leur chambre, ils n'allaient pas manquer de poser des questions et il faudrait bien avouer que l'on avait réuni toutes les bêtes dans la cuisine pour jouer à l'Arche de Noé. — Eux qui nous avaient si bien recommandé de ne laisser entrer personne à la cuisine ! soupira Marinette. — Peut-être que l'éléphant redeviendra une petite poule blanche, murmura Delphine. Après tout ? c'est pour jouer qu'il est l'éléphant. Quand le jeu de l'Arche sera fini, il n'aura plus de raison de rester éléphant. — Peut-être bien. Alors dépêchons-nous de jouer. Marinette reprit le gouvernail du bateau et Delphine son poste de commandement. — La traversée continue ! — Allons, tant mieux, dit l'éléphant, on va pouvoir jouer. — Nous sommes en mer depuis quatre-vingt-dix jours, reprit Delphine. Il n'y a rien à signaler. — On dirait pourtant que ça fume, fit observer le cochon. En effet, Marinette était si émue par la présence de l'éléphant qu'elle tournait la clé de la cuisinière sans y penser. — Cent soixante-douzième jour de mer ! annonça le capitaine. Il n'y a rien à signaler. En général, les bêtes paraissaient assez satisfaites que le temps s'écoulât aussi vite, mais l'éléphant ne pouvait pas s'empêcher de trouver la traversée un peu monotone et il en fit la réflexion, ajoutant d'un air boudeur : — C'est bien joli, mais moi, qu'est-ce que je fais là dedans ? — Vous faites l'éléphant, répondit Marinette, et vous attendez que les eaux se retirent. Je crois que vous n'avez pas à vous plaindre... — Ah ! bon, puisqu'il s'agit d'attendre... — Deux cent trente-septième jour de mer ! Le vent souffle on dirait que le niveau de l'eau commence à baisser..., il baisse ! A cette nouvelle, le cochon fut si content qu'il se roula par terre en poussant des cris de joie. — Silence donc, cochon ! ou je vous fais manger par l'éléphant, déclara Delphine. — Ah ! oui, dit l'éléphant, j'ai bien envie de le manger ! Et il ajouta en clignant un œil vers Marinette : — C'est tout de même amusant... — Trois cent soixante-cinquième jour de mer ! On aperçoit le jardin, préparons-nous à sortir, et en ordre ! Le déluge est fini. Marinette alla ouvrir la porte qui donnait sur la cour. Le cochon, dans sa frayeur d'être mangé par l'éléphant, faillit la renverser, tant il mit de hâte à sortir. Il trouva que le sol n'était pas trop détrempé et fila sous la pluie, jusque dans sa soue. Les autres bêtes quittèrent la cuisine sans bousculade et regagnèrent leurs places à l'étable ou à la basse-cour. Seul, l'éléphant demeura auprès des deux petites, il ne paraissait pas pressé de s'en aller. Delphine s'avança vers lui et dit en tapant dans ses mains : — Allons, petite poule blanche, allons..., le jeu est fini..., il faut retourner au poulailler... (à suivre...)