Echéance n Le président Abbas, à la recherche d'un appui européen pour une relance du processus de paix, a annoncé la formation d'un gouvernement d'union nationale le mois prochain. Ce nouveau gouvernement est «la formule politique adéquate pour constituer une base qui nous permettra de commencer à travailler avec la communauté internationale», a expliqué le président de l'Autorité palestinienne qui a achevé, hier, samedi, sa tournée européenne. Destinée à expliquer l'accord de La Mecque, sa tournée avait également pour objectif d'activer le processus de paix israélo-palestinien et lever le boycott imposé au peuple palestinien depuis l'arrivée du Hamas à la tête du gouvernement, il y a près d'un an. A Paris, dernière étape de son périple entamé mercredi dernier, le président Abbas, qui s'est lancé dans une concertation internationale, a reçu le soutien de son homologue français Jacques Chirac pour qui la formation d'un gouvernement palestinien d'union nationale constituait «un premier pas vers la prise en compte des conditions du Quartette». De son côté, le chef de la diplomatie française a indiqué que durant l'entretien, les deux parties ont évoqué les développements politiques intervenus, récemment, entre Palestiniens avec la possible implication de la communauté internationale et la relance nécessaire d'une dynamique de paix entre Israéliens et Palestiniens. Il a estimé que l'accord interpalestinien conclu à La Mecque sous médiation saoudienne présente un double mérite dont le fait qu'il a créé les conditions pour une cessation durable des affrontements entre Palestiniens. Au cours de cette tournée, le président Mahmoud Abbas a insisté sur notamment trois points dont le premier est le fait que le futur gouvernement d'union nationale «met fin aux guerres fratricides interpalestiniennes». Le second point est sa volonté de contribuer à l'instauration d'un vrai processus de paix au Proche-Orient fondé sur la fin de l'occupation de la Palestine par Israël et l'existence de deux Etats vivant en sécurité. Le troisième grand dossier ouvert par Mahmoud Abbas durant sa tournée est «l'urgence de mettre fin aux restrictions bancaires qui pénalisent la Palestine. Il a indiqué, à ce propos, qu'Israël «bloque toujours les taxes qui sont propriété de la Palestine, alors que ces redevances représentent 62 % du budget palestinien». La tournée de Mahmoud Abbas en Europe — à Londres, Bruxelles, Berlin puis Paris — visait à exhorter ces pays-clés à donner au nouveau gouvernement d'union avec le Hamas la chance qu'Israël lui refuse et que Washington semble peu enclin à lui accorder.