La plupart des renseignements américains sur l'Iran partagés par l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) et destinés à prouver que Téhéran développe un programme nucléaire militaire se sont avérés inexacts, a rapporté, hier, samedi, le Los Angeles Times sur son site Internet. Le quotidien, qui cite, sous le couvert d'anonymat, des diplomates travaillant à Vienne, précise que la CIA et d'autres services de renseignement occidentaux ont fourni une série de renseignements sensibles depuis 2002, mais qu'aucun de ceux consacrés aux sites secrets en Iran n'a fourni de preuve claire que la République islamique développait un tel arsenal. «Depuis 2002, presque tous les renseignements qui nous sont parvenus se sont avérés faux», selon un diplomate de haut rang de l'Aiea cité par le journal. Des responsables américains reconnaissent en privé que la plupart des preuves avancées sur l'existence d'un programme nucléaire iranien demeurent ambiguës, partielles et difficiles à recouper, toujours selon le journal. En novembre 2005, des inspecteurs onusiens ont découvert un document de 15 pages en Iran qui montrait comment parvenir à de l'uranium hautement enrichi dans le but de développer une bombe nucléaire, selon le quotidien. Selon le Los Angeles Times, l'Iran a indiqué que ce document provenait du Pakistan, mais a refusé à l'Aiea la possibilité pour les enquêteurs de s'en emparer ou d'en faire une copie. Téhéran est soupçonné par l'Occident, Etats-Unis en tête, de développer l'arme atomique sous le couvert d'un programme nucléaire civil.