Les investissements consentis par l'Etat, dans le domaine des ENR, visent essentiellement, en premier lieu, des secteurs d'utilité publique, notamment les créneaux consommateurs de grandes quantités d'énergie. Les données officielles montrent que 53% de l'électricité produite sont impartis à la consommation courante, 6% affectés à l'éclairage public, 24% au secteur des télécommunications, alors que la télémétrie et le pompage consomment respectivement 7 et 10%. Par ailleurs, au jour d'aujourd'hui, aucune statistique n'a été faite pour quantifier les réalisations dans le secteur privé et on ignore à combien est évaluée la consommation des ménages des énergies vertes. Le solaire est le potentiel le plus important, en Algérie et dans tout le bassin méditerranéen. Ainsi, l'Algérie pourrait atteindre un volume de production de 169 440 twh/ an, soit 5 000 fois la consommation algérienne en électricité et 60 fois la consommation de l'Europe des 15 (estimée à 3 000 twh/an). L'énergie reçue annuellement au mettre carré est de 2 650 kw/h dans le sud,1 900kw/h sur les Hauts-Plateaux et de 1 700 kW/h dans les régions côtières. Le potentiel de l'énergie éolien reste non négligeable, car les vents soufflant sur le pays dépassent largement le seuil minimal de la vitesse susceptible de créer de l'énergie, dans le sud celle-ci est plus élevée que dans le nord et plus particulièrement dans le Sud-Ouest où la vitesse dépasse 4m/s alors que dans la région d'Adrar la vitesse du vent est supérieure à 6m/s. En outre, la vitesse moyenne dans le Nord est peu élevée avec des microclimats sur les sites côtiers d'Oran, Béjaïa et Annaba, sur les Hauts-Plateaux de Tiaret et Kheiter ainsi que dans la région délimitée par Béjaïa au Nord et Biskra au Sud.