Atouts n Le moulin Ferrero, l'atelier de dessin du célèbre peintre Nasreddine Dinet et le prestigieux hôtel Transat sont les trois monuments emblématiques de la ville. Ils ont en commun le non moins renommé cours d'eau de cette oasis et dont le choix de leur réalisation sur ce site n'est pas fortuit. Pour le premier, le choix du site du moulin répondait à des préoccupations techniques. La cascade de plus de quatre mètres de ce cours d'eau faisait tourner la grosse roue du moulin avec aisance. Cependant, ce qui reste de cette infrastructure est aujourd'hui une petite bâtisse délabrée. Selon des témoignages, c'est par-dessus cette construction que les grains étaient introduits vers les deux cylindres à moudre pour en sortir de la semoule. Le blé à moudre venait non pas de la région de Bou Saâda mais des lointains champs céréaliers exploités, notamment, par les colons européens sous l'occupation française. Des traces d'autres moulins existent encore sur les berges de oued Bou Saâda mais le plus grand reste celui de Ferrero en raison des spécificités du site élu pour son installation. Le plasticien Dinet avait également choisi d'installer son atelier sur une des berges de ce cours, qui a toujours été source de vie pour cette oasis de bonheur. Plusieurs de ces tableaux ont immortalisé des moments féeriques d'écoulement des eaux de l'Oued dont les crues de 2003 ont emporté les vestiges de cet atelier. Plusieurs associations locales, dont une portant le nom du peintre Dinet, s'attellent depuis quelques temps à restaurer cet atelier ayant toujours attiré les touristes avides de découvrir la magie qui avait envoûté ce plasticien parisien au point de s'expatrier et finir par se reconvertir à l'Islam. Dominant les paysages montagneux méridionaux de Bou Saâda, l'hôtel Transat, rebaptisé hôtel Keddada, offre aussi à ses clients des vues magnifiques sur oued Bou Saâda et son oasis verdoyante. Certaines parties larges de l'oued accueillaient, en outre, les touristes baigneurs en quête de fraîcheur dans cette partie particulièrement chaude de la steppe du Hodna. Aujourd'hui, les féeriques et pittoresques paysages de ce cours vivificateur de la région ne sont que de vagues souvenirs. Devenues déversoirs des eaux usées et décharges d'ordures ménagères d'une agglomération tentaculaire, certaines parties de ce cours présentent des scènes qui contrastent avec son envoûtement de jadis pour des artistes et des visiteurs venus de divers horizons.