Résumé de la 54e partie n Fadhéla et Mohamed se rendent dans la maison où se trouverait Amine. Fadhéla s'est fait passer pour une femme enceinte prise d'un malaise. Le vieil homme entre, suivi d'une femme, également âgée. — Excusez-nous de vous déranger, dit Mohamed. — Slimane m'a expliqué de quoi il s'agit, dit la femme, il est normal que nous vous aidions. — Je voudrais un verre d'eau, dit Fadhéla. — Je cours le chercher, dit le vieux. — Je dois acheter un médicament, dit Mohamed, votre mari m'a dit que votre petit-fils va me conduire à la pharmacie de garde. — Oui, dit la vieille, il s'habille. Elle tend l'oreille. — Il descend de l'étage ! Le cœur de Fadhéla bat si fort qu'elle croit qu'il va sortir de sa poitrine. Mohamed, pétrifié, se dit que c'est le moment de vérité. Un jeune homme apparaît dans l'embrasure de la porte, Fadhéla hurle. — Amine ! — Mon petit ! se contente de dire Mohamed. C'est, en effet, Amine, très amaigri, mais c'est bien lui. L'adolescent, qui a reconnu ses parents, est comme pétrifié. Fadhéla ne lui donne pas le temps de réagir. Elle se précipite vers lui, le prend dans ses bras, l'embrasse sur les cheveux, le front, les yeux... elle pleure et rit à la fois. — Mon petit garçon chéri, mon bébé... J'ai cru t'avoir perdu à jamais ! Le vieux revient, avec son verre d'eau. Il ne comprend pas ce qui se passe : cette femme qu'on lui a décrite, quelques moments plus tôt, comme enceinte et malade, qui serre dans ses bras son «petit-fils» : — Eh bien, Eh bien, dit-il. Mohamed se met de la partie. Il va vers Amine, l'arrache à sa mère et le serre à son tour dans ses bras. — Petit fripon, je ne pensais pas t'aimer autant, je ne pensais pas que tu m'étais aussi indispensable que cela ! — Qui sont ces gens -là ? demande le vieux. — Je crois qu'il s'agit des parents de Nadir... enfin, Amine... Amine, à son tour, comme recevant une gifle, réagit. — Maman ! Il se retourne vers son père. — Papa ! C'est à son tour de les enlacer, d'éclater en sanglots. — Je vous aime ! — Mais alors, pourquoi, pourquoi ? demande Fadhéla — Ne pose pas de questions, laissons-lui le temps de réaliser... Prenons le temps de réaliser que le cauchemar est terminé ! (à suivre...)