Résumé de la 47e partie n Mohamed et Fadhéla vivent les heures les plus sombres de leur existence, leur fils n'a, jusqu'à présent, donné aucun signe de vie. Zohra, la sœur de Fadhéla, lui rend visite. Mohamed rentre. Il n'a aucune nouvelle, mais sa femme lui est apparue si désespérée au téléphone qu'il veut lui remonter un peu le moral. Il est étonné de trouver le portail ouvert. Il ne fait même pas entrer la voiture au garage puisqu'il doit repartir. Il doit se rendre au bureau où il doit signer des documents urgents. Il entre dans la maison et aussitôt, s'arrête. Il vient d'entendre des voix. Celle de Fadhéla et d'une autre femme qu'il ne tarde pas à reconnaître ; «La maudite, se dit-il, elle est revenue !» Il a d'abord l'idée de la chasser de nouveau mais il se retient. Il veut entendre ce qu'elle dit à sa femme. Zohra est très excitée. — C'est la faute à ton mari ! — Non, dit Fadhéla, la responsabilité de ce qui s'est passé m'incombe entièrement ! — Tu es folle de dire cela, dit Zohra. Si ton mari n'avait pas décidé de vous abandonner, tes enfants et toi, Amine n'aurait pas fugué ! — Si Mohamed a décidé de prendre une autre femme, c'est parce que je lui rendais la vie amère, c'est parce que j'étais insupportable... Il m'aimait avant, et je l'ai éloigné de moi ! — Il a préféré une vulgaire secrétaire ! — Cette secrétaire lui a donné l'affection que je lui refusais ! Zohra s'emporte. — Quoi, tu le défends ! — Oui, dit Zohra, tout est ma faute. — C'est extraordinaire ! C'est extraordinaire ! — Je n'aurais pas dû le culpabiliser... Et quand j'ai retrouvé l'usage de mes jambes, je n'aurais pas dû le lui cacher... — C'était pour toi un moyen de pression ! — Avais-je besoin de faire pression sur lui ? — Oui, pour que tu le tiennes ! — Eh bien, je l'ai perdu... Et j'ai perdu également mon fils ! — C'est sa faute, je te dis, sa faute...si tu dois divorcer, il faut exiger de lui un maximum... Il faut le traîner devant les tribunaux ! C'est plus que Fadhéla ne peut supporter. — Laisse-moi tranquille ! — Tu dois m'écouter, petite sœur... Je t'ai toujours bien conseillée ! — Tu es la cause de la ruine de mon foyer... Va-t-en ! Va-t-en ! Zohra la regarde, surprise : — Tu me chasses de chez toi, moi, ta sœur ? Mohamed entre dans la pièce. — Tu as entendu ce qu'elle t'a dit ? allez, va-t-en, va-t-en ! Zohra, effrayée par l'apparition de son beau-frère, se retire sur la pointe des pieds. (à suivre...)