Intervention n C'est le directeur général de l'Organisme algérien d'accréditation (Algerac), invité au forum d'El-Moudjahid, hier, qui a fait cette annonce. Algerac a pour objectif principal de fournir des accréditations aux organismes d'évaluation et de conformité tels que laboratoires, organismes d'inspection et organismes de certification. Selon son directeur, M. Boudissa, «l'accréditation consiste en une attestation émise par une tierce partie et concernant un organisme d'évaluation de la conformité». Son apport est «la démonstration formelle de la compétence de l'organisme à exécuter des tâches spécifiques d'évaluation de la conformité», affirmant que pour l'heure aucune accréditation n'a été faite, alors que 11 demandes ont déjà été introduites, l'intervenant a annoncé que 5 organismes seront accrédités à partir d'avril prochain. Il s'agit de deux laboratoires nationaux certificateurs dans les domaines de l'assistance conseil, des hydrocarbures et des analyses, de deux autres laboratoires étrangers spécialisés dans l'inspection et la certification et enfin d'un laboratoire certificateur dans le domaine du BTP de 2 laboratoires et d'organismes certificateurs. Algerac, a poursuivi M. Boudissa, compte s'imposer en tant que seul organisme d'accréditation en Algérie habilité à délivrer des certificats d'accréditation à des laboratoires d'essai et d'étalonnage ainsi qu'à des organismes d'inspection. C'est dans cette logique que l'organisme a «refusé» d'accréditer un laboratoire de Boumerdès qui voulait associer un organisme étranger pour son accréditation. «Il est primordial de nous faire valoir comme seul organisme d'accréditation», a dit M. Boudissa, en précisant toutefois qu'il «n'est pas contre l'assistance étrangère qui doit se limiter au rôle d'accompagnateur». A une question relative au projet d'Algerac de rassembler les différents secteurs gravitant autour de la qualité, M. Boudissa a expliqué que son organisme a tracé un programme en deux étapes pour accomplir cet objectif, qui fait partie intégrante de ses missions. La première étape consiste à accompagner l'appareil de production national en mettant en place les normes garantissant la conformité des produits et des services aux spécifications internationales requises. Quant à la seconde, elle vise «la conquête des marchés internationaux», en éliminant les barrières techniques, notamment pour «les filières porteuses figurant dans le projet de stratégie industrielle, en cours d'examen au niveau du gouvernement». L'orateur a, en outre, soulevé certains obstacles se rapportant à l'accréditation en Algérie, notamment l'absence de laboratoires dotés d'étalons primaires. Cette situation est due essentiellement à la cherté de ces instruments de métrologie, mais aussi aux droits de douanes «extrêmement élevés», a-t-il indiqué. Sur ce point, M. Boudissa a informé que l'organisme comptait signer une convention avec le laboratoire national d'essai LNE France en vue d'obtenir un certificat d'étalonnage, document que doit fournir Algerac aux laboratoires d'étalonnage certificateurs.