Un millier de journalistes et travailleurs des médias dans le mondea été tué durant les dix dernières années (1996-2006), soit deux morts par semaine, a indiqué hier mardi un rapport de l'Insi (International News Safety Institut) basé à Bruxelles. L'étude de l'institut qui regroupe des organisations de journalistes et humanitaires révèle qu'un journaliste sur cinq seulement décède durant les guerres ou les conflits armés, les 657 autres hommes et femmes des médias ont été tués en temps de paix, dans l'exercice de leur fonction dans leur propre pays. Dans les deux tiers des cas, les auteurs d'assassinats n'ont pas été retrouvés et «ne le seront probablement jamais». Dans de nombreux pays, déplore l'institut, «les meurtres (de journalistes) sont devenus le moyen le plus facile, le moins cher et le plus efficace de réduire au silence les reportages gênants», a déclaré le directeur de l'Insi. Dans ses recommandations, l'étude demande également que les gouvernements assument la responsabilité d'appliquer la résolution 1 738 du Csnu qui appelle à protéger les journalistes, mettre un terme à ces pratiques, mettre fin à l'impunité des auteurs des persécutions contre les journalistes. Les forces armées et les services de sécurité devraient également procéder à des enquêtes lorsque des journalistes sont tués dans des incidents impliquant leurs personnels.