Résumé de la 58e partie n Amine retrouve sa sœur et son frère. Il s'engage à ne plus les quitter. La famille semble de nouveau réunie. Brisés par la fatigue et l'émotion, les enfants sont allés se coucher. Amine a retrouvé sa chambre et emmené Zohir avec lui, Sihem a gagné la sienne. Mohamed et Fadhéla restent dans le salon. — Voilà qui finit bien, dit Mohamed. — Oui, dit Fadhéla, je vais appeler les parents pour leur dire que tout est entré dans l'ordre. — Moi aussi, dit Mohamed, je dois faire quelques appels. — Alors, vas-y ; — Non, non, tu fais d'abord tes appels, moi, je vais prendre une douche, j'en ai drôlement besoin ! Tandis qu'il sort, Fadhéla fait ses coups de fil. Elle est si heureuse que tout soit fini. — Amine est revenu, tout va entrer dans l'ordre! Peu après, Mohamed revient. Il apporte des couvertures et un oreiller, comme il le fait depuis plusieurs jours. Fadhéla ne s'attendait pas à ce que la vie reprenne son cours normal, mais le fait qu'il continue à faire chambre à part la chagrine. Il aurait pu faire un effort, cette nuit... — Tu n'as besoin de rien? demande-t-elle — Non, dit-il. — Tu voudrais peut-être un café ? demande-t-elle. Il réfléchit. — C'est d'accord, ça ne me fera pas dormir mais de toutes façon, j'ai besoin de réfléchir cette nuit... Réfléchir à tout ce qui s'est passé... — L'essentiel, c'est que Amine soit revenu ! — Tu as raison ! — Bon, dit-elle, je vais te préparer ton café. Elle quitte le salon. Elle se demande, en préparant le café, ce qu'il a bien voulu dire par «j'ai besoin de réfléchir». C'est sans doute en rapport avec sa décision de se remarier. Elle est brusquement inquiète : et si Amine fugue de nouveau ? C'est cette décision qui l'a fait partir une fois, si elle est maintenue, elle pourrait le faire partir une seconde fois. Finalement, elle aussi, elle devrait réfléchir cette nuit, à la façon d'expliquer à son fils les choses. Elle retourne au salon, avec le café. Elle entend Mohamed parler au téléphone. — Allô, Souad. Son cœur se met à battre fortement : Souad, elle le sait, c'est la secrétaire de son mari... — Comment vas-tu, toi ? Moi, je vais bien, j'ai une bonne nouvelle à t'annoncer, Amine est revenu ! Il rit. Fadhéla n'entre pas, elle écoute la conversation. — Bon, maintenant je te quitte, dit Mohamed, demain, au bureau, nous parlerons... Moi aussi, je t'embrasse. Il pose l'appareil. Fadhéla entre. «Voilà ton café, dit-elle, je vais dormir.» Et elle le laisse. (à suivre...)