Mobilisation n L'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) et le Parti des travailleurs (PT) unissent leurs forces pour consolider les acquis socio-juridiques de la femme algérienne et soutenir les femmes palestiniennes de Nazareth. C'est dans ce cadre que s'inscrit le meeting international tenu jeudi au siège de la Centrale syndicale à Alger. Dans une salle archi-comble, les intervenantes défilaient pour aborder les différents acquis «arrachés» par la femme algérienne depuis l'indépendance. «L'Ugta a toujours soutenu les femmes dans leur combat», soutient Saâda Rahmani, présidente de la commission femmes travailleuses Ugta de la wilaya d'Alger. «On nous offrira des fleurs et on nous dira que toutes les pensées vont vers nous, mais tous nos acquis sont fragiles et restent à consolider», ajoute-t-elle. La salle explose en applaudissements et en youyous quand elle dira: «Nous revendiquons le droit au logement, au travail et à une vie digne.» Selon elle, les lois du pays sont égalitaires mais «seulement sur le plan théorique». Dans son intervention, Louisa Hannoune, la secrétaire générale du PT, a déclaré, quant à elle, que les libertés et droits conquis par les femmes restent remarquables «mais le combat continue». «Notre participation, nous les femmes, dans les milieux de décision politique est encore très faible.» Elle appelle les partis politiques, qui se préparent à participer aux élections législatives à prendre en compte la participation de la gent féminine dans le combat politique. D'autre part, toutes les intervenantes ont dénoncé énergiquement l'application du plan Wisconsin et ont affiché un soutien particulier aux femmes palestiniennes de Nazareth. Le plan Wisconsin a été appliqué dans le ville de Nazareth et trois autres régions de la Palestine situées à l'intérieur des frontières de 1948 et ce depuis un an et demi. Il consiste à obliger les travailleuses et travailleurs palestiniens à être présents tous les jours pendant huit heures dans les centres des sociétés israéliennes et étrangères chargées d'appliquer ce plan «humiliant» pour avoir droit aux allocations sociales. Louisa Hannoune dit être outrée par ce plan «capitaliste et oppresseur». Selon des femmes palestiniennes présentes dans la salle, les allocations ne représentent pas grand-chose et sont obtenues par des méthodes esclavagistes. «Toute protestation de notre part entraîne systématiquement la privation de ces indemnités», affirme l'une d'elles.