Résumé de la 59e partie n Après le retour de Amine, Mohamed continue à faire chambre à part. Fadhéla l'entend appeler sa secrétaire. Elle a laissé le jeune garçon dormir jusqu'à 8 heures : il doit être certainement fatigué mais aussi, elle a attendu que son père parte au bureau. Amine, pas totalement remis de son aventure, est encore taciturne. — Si tout va bien, lui dit-elle, en le regardant prendre le petit-déjeuner, tu retourneras dans quelques jours à l'école... — Oui, dit-il, je suis resté trop longtemps absent... — Tu rattraperas le retard, sinon, tu prendras des cours complémentaires... Je voudrais parler d'autre chose Amine... Il la regarde. — Je sais que j'ai fait une bêtise impardonnable... — Ce n'est pas de cela que je veux parler... Mais de l'avenir. Le jeune garçon regarde encore sa mère, ne comprenant toujours pas. — Je veux dire, explique Fadhéla, embarrassée, de notre famille... Elle s'arrête un moment avant de reprendre. — C'est à propos de ton père... Ce n'est pas parce qu'il a décidé de se remarier que c'est la fin du monde... il a donné la preuve suffisante qu'il t'aime, qu'il vous aime, tes frères et toi... — Et toi ? dit Amine d'une voix angoissée — Il a beaucoup de sympathie pour moi... Il me l'a montré également... S'il se marie, cela ne veut pas dire que ce sera la séparation définitive, la guerre... — Il a promis, dit Amine, en tremblant. — Il n'a rien promis, il a seulement dit qu'il prendrait une décision. — Mais pourquoi se remarierait-il ? — Je lui ai fait mal ! — Pourquoi ne te pardonnerait-il pas ? — Il est libre de pardonner ou pas... L'adolescent se tient la tête entre les mains. — Je ne sais que penser... — Ne pense à rien de mal... Ton père t'aime, je t'aime, ton frère et ta sœur t'aiment... que veux-tu de plus ? — Que tout redevienne comme avant ! — Hélas, mon petit, on n'a pas toujours ce que l'on veut dans cette vie ! — Papa n'a encore rien dit... — Il parlera bientôt je pense... si je te dis tout cela, c'est pour t'éviter une déception... En ce moment, dans son bureau, Mohamed s'apprête à prendre une décision. Souad, dans le bureau mitoyen, s'occupe du travail qu'il lui a donné. Il lui a dit de ne pas le déranger, alors que d'habitude, elle va et vient librement dans son bureau. Il prend brusquement le téléphone. — Souad, tu peux venir un moment? — Oui, dit-elle (à suivre...)