Evènement n Depuis l'annonce de la date de la tenue des élections législatives, la scène politique se réanime peu à peu dans la wilaya de Tizi Ouzou. Outre les partis politiques qui ont annoncé leur participation à la course électorale du 17 mai prochain, les ârchs et les indépendants s'attellent à confectionner des listes. Pour le mouvement citoyen, même si la question n'est pas définitivement tranchée au niveau de l'interwilayas, la tendance participationniste qui s'est dégagé au niveau de l'ensemble des coordinations a permis aux délégués de se lancer dans le bain de la préparation des listes. Les membres des ârch qui se porteront candidats, sont toutefois tenus de remettre leurs démission et de se retirer d'une structure qui ne leur permet pas de participer à une quelconque élection avant la satisfaction de la plate-forme d'El-Kseur. L'annonce de la non-participation du FFS aux prochaines législatives a eu pour effet de booster les participants et d'aiguiser les appétits. Il faut dire qu'au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou et jusqu'aux dernières élections locales partielles d'octobre 2005, la formation de Hocine Aït Ahmed a toujours raflé la majorité des sièges qui revenaient à la région, même si durant les partielles, il a perdu une APC dans une région qui a toujours été son fief en l'occurrence Aïn El-Hammam. Sa décision de boycott permettra au RCD et au FLN d'arracher plus de sièges au niveau de l'Assemblée nationale pour représenter la wilaya. Si le FLN se dit soulagé par la décision du FFS, le RND et le RCD se disent désolés qu'un parti comme le FFS soit absent au rendez-vous du 17 mai. Le RND par le biais de son secrétaire de wilaya, Tayeb Mokadem, également député, estime que la décision du FFS, qui est souverain dans ses choix, «ne rend pas service à la région ni au pluralisme». Pour notre interlocuteur, le RND se lance dans la course électorale en faisant confiance à son électorat et à son programme. De son côté, M. Boudiaf, chef de bureau du RCD, déclare que «la formation de Saïd Sadi se désole à chaque fois qu'un parti démocratique ne participe pas aux élections. Car cela se traduit en un espace d'expression qui est perdu pour les démocrates». Il faut rappeler que c'est le deuxième boycott du genre de la part du FFS après sa non-participation aux législatives de mai 2002. Cela étant, la nouvelle donne dans l'élection prochaine est la participation des ârchs qui auront ainsi à jauger leur popularité au niveau local.