Depuis l'annonce par le Chef du gouvernement, Ali Benflis, de la tenue dans les délais impartis par la législation des élections législatives avant la fin du premier semestre 2002, des sources autorisées ont indiqué à L'Expression que la date des élections a été définitivement fixée et se situerait en avril prochain. Les prochaines élections législatives se tiendront au courant du mois d'avril prochain, indiquent des sources autorisées à L'Expression. Depuis l'annonce par le Chef du gouvernement, Ali Benflis, de la tenue dans les délais impartis par la législation des élections législatives avant la fin du premier semestre 2002, des sources autorisées ont indiqué à L'Expression que la date des élections a été définitivement fixée et se situerait en avril prochain. Cette annonce devrait être confirmée officiellement dans les prochains jours par la convocation du corps électoral par le Président Bouteflika qui devrait intervenir durant ce mois-ci. Cela impliquerait que la session de l'APN a été la dernière, si l'on exclut une session de clôture d'exercice, et que les députés qui composent l'Assemblée 1997-2002 sont appelés à être renouvelés au début du printemps. Le choix de cette date peut se prêter à plusieurs analyses indiquent des observateurs politiques, étant en outre corroboré par l'activité intense ces dernières semaines de certains partis issus de la coalition gouvernementale. D'abord, le pouvoir veut apparemment aller rapidement vers ces élections après avoir longtemps tergiversé sur la disposition du calendrier électoral. Cela ne laisse pas beaucoup de temps aux formations politiques, majorité et opposition confondues, de se préparer, d'autant plus que seulement une soixantaine de jours nous séparent des législatives qui se tiendraient, ainsi, deux mois avant la date légale du 5 juin 2002. Cela ne laisserait pas le temps aux islamistes de l'ex-FIS de se réorganiser autour de partis prêts à leur ouvrir leurs listes électives et évacuerait, théoriquement, la menace d'une présence islamiste radicale dans la future Assemblée. Ensuite, le mois d'avril coïncide avec la première commémoration du «printemps noir» en Kabylie. Après avoir longuement observé la disposition des forces dans cette région, le pouvoir a tranché pour des législatives «à la hussarde» pour endiguer la crise en Kabylie. Ce calcul pourrait supposer que le gouvernement, après avoir lancé un dialogue avec les ârchs et tenté de réduire l'agitation des radicaux, s'est résigné à organiser des élections en faisant abstraction des menaces de boycott qui pourraient être concrétisées dans les wilayas concernées, à savoir Tizi Ouzou-Béjaïa-Bouira. Avril, mois de tous les dangers, sera électoral. Enfin, le choix d'organiser en avril les élections législatives pourrait permettre à quelques formations de profiter de leur avantage politique, surtout qu'elles sont sur le point de boucler leurs listes électorales. Si l'on se réfère aux sondages privés commandés par quelques partis de la majorité, le FLN restructuré et qui a le vent en poupe sous l'effet Benflis, le FFS qui commence à engranger les fruits de sa restructuration et à mâturer son discours avec Ahmed Djeddaï et le MSP qui a effectué un large travail de mobilisation électorale avec un Nahnah déjà en train de prélever des fonds pour la campagne, seraient les formations qui profiteraient le plus des élections dans une phase aussi rapprochée. Le forcing d'Ouyahia et sa promptitude à installer rapidement la commission électorale du RND, ainsi que le retour au premier plan des islamistes issus de l'ex-FIS et de Djaballah sont également autant d'indices que les élections vont se tenir dans ces délais. Car pour les observateurs politiques qui s'attendaient à une révision de la loi électorale comme préambule aux législatives, le niet de Zerhouni est venu confirmer que le temps était dorénavant compté. Des contacts sont menés à un haut niveau pour trouver la formule adéquate d'un gouvernement d'intérim qui permettrait de «libérer» Benflis de ses engagements dans l'Exécutif ainsi que les autres cadors du gouvernement dont Ahmed Ouyahia. En attendant de trouver un successeur, assurément un technocrate, qui aura pour charge d'organiser ces élections législatives, cette annonce ne laisse plus le temps aux formations politiques de demeurer dans la réflexion.