Les Vandales l'ont occupée, les Byzantins la reprennent, avant de céder la place aux Arabes. Elle change de nom, devenant Bresk. Les Almohades la conquièrent et, à leur déclin, elle devient l'objet de convoitises des dynasties berbères qui leur ont succédé au Maghreb : Mérinides, Abdelwadides et Hafçides. Elle était un port important mais, possédait aussi de riches terres agricoles où on produisait en abondance, céréales, figues et surtout une variété de miel réputée dans la région. La pratique de la course, à partir du Xe siècle, allait provoquer des attaques des flottes chrétiennes : en 1144, le roi Roger II de Sicile parvient à s'emparer du port et de la ville pour les piller. Plusieurs fois attaquée et même brûlée, Bresk se relèvera à chaque fois de ses ruines, jusqu'à la date fatidique de 1 614 où l'ordre des Chevaliers de Saint Etienne la prendra et la détruira. La ville, qui n'est pas reconstruite, disparaît ainsi de l'histoire. On a cru reconnaître dans Gunugu, un vocable berbère : ag'ni, «colline, côte» punicisé en gonion, guniu et que l'on retrouve, par exemple, dans Rachgoun, dans la région de Béni-Saf (Oranie) et qui se lirait : rash–gunn «tête, cap de la colline».