Colère n Le quatrième anniversaire de l'invasion de l'Irak a mobilisé aux Etats-Unis, en Corée du Sud, en Espagne, en Grèce, en Turquie et en République tchéque des milliers de manifestants. Plus de 50 000 personnes, selon des journalistes américains sur place ont quitté, hier samedi, le centre de Washington, pour se rendre vers le Pentagone. Les militants anti-guerre répondaient à l'appel de l'organisation Answer qui attendait des dizaines de milliers de personnes venant de tout le pays. Des manifestations étaient également organisées en Californie à San Francisco et à Los Angeles. Les organisateurs du rassemblement à Hollywood estimaient le nombre des manifestants à quelques dizaines de milliers tandis que la police de Los Angeles avançait des chiffres situés entre 5 000 et 6 000 personnes. Avant le départ de cette marche, environ un millier de pro-guerre s'étaient également donné rendez-vous, anciens combattants de la guerre du Vietnam et leurs familles, vêtus de cuir noir. Scandant «USA», ils ont déchiré, piétiné et craché sur les pancartes des pacifistes appelant à la fin de la guerre. «Les gauchistes encouragent l'ennemi», pouvait-on lire sur une pancarte. A des milliers de kilomètres de là, une manifestation similaire a réuni environ mille personnes à Séoul, pour réclamer le retrait des forces sud-coréennes d'Irak. En Espagne, des manifestations ont eu lieu à travers le pays rassemblant des milliers de personnes. A Madrid, les manifestants ont réclamé «la paix maintenant, la fin de la guerre, la fin de la violence, la fin de l'occupation de l'Irak et la fermeture de Guantanamo». Selon les médias espagnols, 1 500 personnes se sont également rassemblées à Barcelone ainsi que des milliers d'autres dans certaines villes du nord et du sud. En Grèce, des centaines de personnes ont défilé à Athènes et Salonique au nord du pays, réclamant «l'arrêt de l'occupation». Les manifestants avait assisté à un concert avant d'entamer une marche vers l'ambassade des Etats-Unis. Environ 6 000 personnes ont également manifesté à Istanbul en dénonçant l'«occupation américaine». Près de 3 000 personnes, parmi lesquelles de nombreux militants du parti communiste (TKP), ont manifesté à Taksim, sur la rive européenne d'Istanbul, et quelque 3 000 autres sur la rive asiatique, à l'appel d'organisations pacifistes. D'autres manifestations ont été également signalées au Chili, dans la république Tchèque, et en Malaisie. Le nombre des victimes de la guerre en Irak depuis quatre ans est difficile à déterminer. Selon le site internet Iraq Body Count, quelque 58 800 civils sont morts ainsi qu'au moins 3 205 soldats américains, 132 britanniques et 124 membres de la coalition.