Plus d'un million de personnes ont manifesté contre une guerre en Irak samedi à travers le monde, de l'Amérique à l'Asie, en passant par l'Europe, alors que d'autres actions étaient prévues hier, jour du sommet hispano-anglo-américain des Açores. La journée de samedi a cependant été moins mobilisatrice qu'il y a un mois, le 15 février, pour la première grande journée mondiale du mouvement, au cours de laquelle quelque dix millions de personnes à travers le monde étaient descendues dans la rue. Hier, aux Etats-Unis, diverses organisations ont prévu des veillées aux chandelles en différents endroits de la capitale. Les deux partis de gauche portugais, le Parti communiste et le bloc de la gauche, ont, quant à eux, appelé les 57 000 habitants de l'île de Terceira (Açores), où aura lieu la rencontre hispano-anglo-américaine, à manifester contre le sommet de la guerre. Des dizaines de milliers d'opposants américains à une guerre contre l'Irak ont manifesté samedi à Washington et dans d'autres villes des Etats-Unis, notamment à Los Angeles et à San Francisco (Californie). Dans la capitale américaine, les opposants étaient environ 40 000, selon la police, à avoir répondu à l'appel de l'organisation Answer (Act Now to Stop War and End Racism - Agir maintenant pour arrêter la guerre et mettre un terme au racisme). Mais en Amérique du Nord, c'est à Montréal, au Canada, avec 250 000 manifestants, que les opposants à la guerre se sont le plus mobilisés. En Amérique du Sud, au Brésil, plus de 50 000 personnes ont également manifesté à Sao Paulo. A travers le reste du monde, principalement en Europe, mais également au Proche et Moyen-Orient, et un peu plus tôt en Asie, la journée de samedi a également mobilisé. En Italie, plusieurs centaines de milliers de personnes (400 000, selon la préfecture, 700 000, selon les organisateurs, s'étaient rassemblées à Milan (Nord), la capitale économique du pays. En Espagne, ils étaient plusieurs centaines de milliers, notamment à Madrid et Barcelone (Nord-Est), en Allemagne plus de 100 000, à Paris quelque 55 000, selon la police, en Grande-Bretagne plusieurs milliers. En Turquie, environ 5 000 personnes ont manifesté à Iskonderun, port du Sud-Est utilisé par les Etats-Unis pour débarquer du matériel militaire en vue d'une intervention en Irak. Ailleurs, les ambassades des Etats-Unis ont été le point de rassemblement des protestataires, comme à Copenhague, Nicosie ou Moscou. Des bases militaires étaient une autre cible des protestataires, notamment en Espagne et en Allemagne. Au Yémen, des centaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues de Sanaâ et des principales autres villes du pays et plus de 10 000 Palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. A Beyrouth, plusieurs milliers de Libanais et de Palestiniens se sont rassemblés devant la Maison de l'ONU.