Potentialités n Les recettes générées par le tourisme saharien sont très faibles comparées aux atouts dont dispose notre pays. De l'avis des professionnels du secteur, le Sud demeure encore «vierge» en ce sens que ses énormes potentialités sont très peu, voire pas du tout exploitées. Avec ses paysages paradisiaques, ses sites enchanteurs et son riche patrimoine, il est à même de devenir le premier pourvoyeur du pays en devises à l'avenir. En dépit du manque de structures d'accueil, de la cherté du billet d'avion et de l'absence de campagnes de promotion au niveau international, cette région du pays est, depuis quelques années, une destination touristique très prisée. Ainsi, et à titre d'exemple, la wilaya de Tamanrasset a accueilli, à elle seule, pas moins de 21 300 touristes étrangers l'année dernière, selon un bilan rendu public récemment par la direction locale du tourisme. Pour leur part, les régions de Taghit, Timimoun et Ghardaïa attirent de plus en plus de visiteurs. Même la dégradation de la situation sécuritaire dans notre pays dans les années 1990 n'a pas dissuadé des milliers de touristes étrangers de venir visiter le Hoggar et le Tassili, entre autres. Leur nombre sera encore plus important à l'avenir avec une meilleure promotion de la destination et la mobilisation de moyens conséquents pour une véritable prise en charge au niveau des structures d'accueil. C'est à cela que s'attelle, depuis un moment, le ministère du Tourisme dans le cadre d'une nouvelle stratégie qui s'étale jusqu'en 2015. Outre la valorisation des infrastructures existantes, l'encouragement de l'investissement et la réalisation de pistes sahariennes, le département de Noureddine Moussa s'est engagé à développer l'activité touristique dans les régions du Sud à travers la création de 5 pôles touristiques qui sont à même de séduire les voyagistes étrangers. «Avec une moyenne de 15 000 touristes par pôle touristique et par saison, il est permis de tabler, à moyen terme, sur 75 000 touristes pour les 5 pôles», selon le ministère. Le développement du tourisme saharien dans notre pays ne manquera pas, selon les professionnels , de «booster» bien des secteurs d'activité et de créer de l'emploi. Le moins que l'on puisse dire en conclusion est que l'avenir du tourisme national est dans le Sahara !