Chiffres n Ils sont environs 238 agences à avoir accompli les conditions du nouveau cahier des charges et pourront, ainsi, répondre à une demande qui dépasse les 100 000 pèlerins. Le nombre des agences de voyage ne cesse de croître de jour en jour, mais leurs activités actuelles demeurent restreintes. Elles se limitent, généralement à la vente de la billetterie et à l'organisation des séjours (Omra). Ce dernier créneau se révèle, ainsi, comme l'un des plus convoités par les opérateurs de la profession au regard des grands bénéfices qu'il génère annuellement. Il oscille entre 4 et 5 millions par pèlerin. En dépit de ces gains, d'autres réalités interpellent à plus d'un titre les autorités concernées. Le non-sérieux de certaines agences privées ont fait vivre, de par le passé, de véritables mésaventures à nos pèlerins. On se souvient tous de l'affaire des «hadjis» victimes d'arnaque de la part des agences de voyages privées au cours de la saison du «Hadj» 2005/2006, ou encore l'arnaque de Pacha Tour, en 1997, de 400 pèlerins qui demeure ancré dans la mémoire de tous les Algériens. Mais, la mauvaise prise en charge des citoyens, souhaitant accomplir la Omra, est aussi liée aux modalités d'avant et après le voyage et durant le séjour dans les Lieux -Saints. L'approche de la période du Hadj ou de la Omra continue d'être, d'autre part, une source de conflit opposant des agences de voyages et les autorités chargées des campagnes religieuses. Les avis divergent et chacun y va de ses griefs. Pour certains opérateurs commerciaux, il s'agit bel et bien d'une exclusion volontaire de la part du ministère des affaires religieuses qui les a réduits à de simples agences de service technique. Ils reprochent au département de Ghoulam Allah de favoriser les agences publiques à savoir le TCA et l'ONAT aussi bien pour la campagne de Hadj que pour celle de la Omra. L'argument officiel avancé à cet effet, par le ministère des affaires religieuses et des Wakfs par la voix de M. Abdellah Tamine, Conseiller du ministre est, essentiellement, lié «à la représentativité de ces agences à travers le territoire national et leur compétence à pouvoir mener à bien cette opération». D'autres ont, cependant, exprimé leur déception pour leur non-implication dans l'élaboration du nouveau cahier des charges. Une coordination entre les deux partis aurait permis, selon les opérateurs de ce secteur, de mieux assainir cette profession, une fois leurs doléances et leurs propositions prises en charge. Il faut rappeler, à ce titre, que le Conseil du gouvernement avait examiné au mois de novembre dernier un projet de décret exécutif portant création, organisation et fonctionnement de l'Office national du hadj et de la omra. La proposition de création d'un établissement public à caractère industriel et commercial se devait de répondre au double souci de sérier davantage les missions dévolues à l'Etat et de le décharger des tâches de gestion et d'intendance du pèlerinage et de la Omra. Cet office sera, selon le conseiller du ministre, bientôt opérationnel.