Avis n Le Chef du gouvernement a qualifié l'attitude des candidats qui changent de parti pour pouvoir se présenter aux élections d'«irraisonnable». L'achat des voix des électeurs est en passe de devenir un véritable phénomène de société dans notre pays. A l'approche des échéances électorales, certains hommes d'affaires et autres nantis ne se gênent pas pour proposer de l'argent à des citoyens dans le besoin en contrepartie de leurs voix. Pour le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, qui intervenait, hier soir, dans l'émission «Essamim» de la Télévision nationale, la pratique ne cesse de gagner du terrain. Elle existe même au sein du parti du Front de libération nationale (FLN) - dont il est le secrétaire général - a-t-il reconnu. Et de préciser : «Cela n'est pas le propre» du parti. Dans le même ordre d'idées, M. Belkhadem a qualifié l'attitude des candidats qui changent de parti pour pouvoir se présenter aux élections d'«irraisonnable». De même, il a assimilé les formations politiques qui les accueillent à des «mères porteuses». Sur un autre plan, le Chef du gouvernement a annoncé la mise sur pied de la Commission nationale indépendante de surveillance des élections législatives (Cnisel) dès la fin du dépôt des candidatures pour l'échéance du 17 mai prochain. La Cnisel, qui sera composée de représentants des partis politiques et des candidats indépendants, «procédera à la régulation de la campagne électorale en impartissant à chaque parti son volume horaire de passage dans les médias audiovisuels», a indiqué le président de la Commission nationale de préparation des élections législatives. Et de prédire une «forte participation» à cette joute en dépit de l'appel au boycott lancé par le Front des forces socialistes (FFS) qui «privera nombre de compétences d'accéder au Parlement». Pour garantir la régularité du scrutin, le chef de l'Exécutif a invité les représentants des partis politiques à être présents dans les centres de vote «du début à la fin». Cela étant, le Chef du gouvernement s'est prononcé pour la candidature des citoyens en dehors de leurs wilayas . «Nous devons admettre qu'un citoyen puisse se présenter dans une wilaya autre que la sienne», car cela «est de nature à contribuer à la lutte contre le régionalisme», affirmera-t-il à ce propos. S'agissant de la participation des anciens membres et dirigeants de l'ex-Front islamique du salut (FIS), M. Belkhadem soulignera que la Charte pour la paix et la réconciliation nationale a tranché: «Les responsables de la tragédie nationale sont interdits d'exercice politique.»