Réalité n Le nouveau code du travail opérationnel en 2008 prévoit de réglementer les relations de travail et de consacrer le contrat de travail à durée déterminée. Mais la position de l'Ugta milite davantage pour le CDI. C'est ce qu'a révélé ce matin, sur les ondes de la Chaîne 3, Salah Djenouhat, le chargé de l'organique de l'Ugta qui estime que «le nouveau code du travail englobe toutes les dispositions et nous travaillons avec le ministère du Travail et les autres partenaires pour finaliser ce code avant la fin de l'année». Toutefois, le responsable de l'Ugta a fait savoir que «l'instance syndicale privilégie le CDI ». Salah Djenouhat explique cependant que «l'Ugta adhère aux conventions internationales qui prévoient une certaine flexibilité du travail». Autrement dit, le chargé de l'organique pense que «le CDD est devenu une réalité mondiale à laquelle l'Ugta ne peut s'opposer». Mais aux yeux de ce syndicaliste, «c'est la préservation de la protection sociale des travailleurs qui est importante». Concernant les salaires impayés des travailleurs, Salah Djenouhat révèle «qu'il y a aujourd'hui 21 400 salariés qui n'ont pas reçu leurs salaires». La raison, note ce responsable de l'Ugta, réside dans «la situation financière fort difficile de certaines entreprises». «Nous essayons de voir les accords signés entre le partenaire social et les entreprises afin d'améliorer la situation», indique-t-il. Du reste, la centrale espère trouver un règlement définitif de cette question avant la fin de l'année. Pour ce qui est des accords de convention de branches prévoyant l'augmentation des salaires, le responsable syndical a constaté que «certaines conventions ne trouvent pas la contrepartie financière pour leur application du fait de la situation contraignante de certaines entreprises». Cela étant, le syndicaliste a estimé que «les SGP vont aider les entreprises mais nous attendons pour voir». Une promesse qui, dit-on, va régler cette situation avant la fin 2007. Pour ce qui est du travail au noir, le responsable de l'Ugta a appelé les pouvoirs publics à plus de fermeté. «Les activités informelles étouffent l'économie nationale et pénalisent les entreprises publiques et privées», déplore-t-il.