Résumé de la 2e partie n Djaâfar est fier de son singe. Un animal qu'il a trouvé, au cours d'une randonnée en montagne, et ne veut plus le quitter. Quand il revient à la maison, des enfants se précipitent vers lui ; — Un singe ! Un singe ! On veut le toucher mais l'animal se serre peureusement contre Djaâfar. — Vous lui faites peur ! — Fais-le descendre qu'on joue avec lui ! — Pas question, dit Djaâfar, nous rentrons, il a faim ! Il a de la peine à se dégager des enfants et rentrer chez lui. D'autres enfants, cette fois-ci ses frères et ses cousins qui vivent avec lui, qui l'assaillent. — Un singe ! Un singe ! — Laissez-le, les enfants, vous lui faites peur ! L'animal, en effet, s'accroche désespérément à Djaâfar. Celui-ci rentre. Sa mère l'aperçoit et s'écrie : — Tu l'as toujours avec toi ? Les deux femmes de ses oncles accourent. Elles n'ont pas vu le singe tout à l'heure et elles veulent le voir. — Mon Dieu, s'exclame l'une d'elles, on dirait un être humain. — On dirait feu notre beau-père, Si Larbi... Les trois femmes éclatent de rire. — Ne vous moquez pas ! C'est la belle-mère, la vieille Sakina, qui est arrivée sans faire de bruit. Les belles-filles sont confuses, mais Sakina ne fait pas attention à elles. Elle s'en prend à son petit-fils. — Tu l'as ramené à la maison ! — Je l'ai chassé, mais il a refusé de partir, il s'est cramponné à moi ! Djaâfar essaye de faire descendre le singe de son épaule, mais l'animal, pressentant que la vieille lui en veut, refuse ; — Tu vois... — Tu dois t'en débarrasser... De toute façon, ton père va te parler ! Elle s'en va. Djaâfar, atterré, s'adresse à sa mère. — Elle en a parlé à papa ! — De toute façon, ton père se serait aperçu de la présence de l'animal ! — Va-t-il le chasser ? — Je suppose... tu ne peux pas garder un animal sauvage à la maison... Il ne pourra pas s'adapter à la captivité ! — Il s'est déjà habitué à moi... — Voyons, Djaâfar, si tu ressens le besoin d'avoir un animal, fais comme tout le monde, adopte un chat ou un chien... — Je ne veux ni d'un chien, encore moins d'un chat ! — Je regrette, mais tu ne pourras pas garder ce singe... C'est dangereux, il pourrait mordre quelqu'un... Et puis, ta grand-mère dit que c'est un animal de mauvais augure ! — Celle-là, dit l'adolescent, rancunier... (à suivre...)