Résumé de la 13e partie n Djaâfar cache le singe. Il commence à faire —comme il dit — son éducation, en lui apprenant à faire des tours. La vieille Sakina a été intriguée par Djaâfar : que faisait-il dans la remise ? Elle pense aussitôt au singe et se dit que son petit-fils l'y cache peut-être. Elle se promet de suivre, dès qu'elle le verra entrer. L'occasion ne tarde pas à se présenter. Le lendemain, à la fin de l'après-midi, elle le voit se diriger, à pas de loup, vers la remise. Elle a d'abord l'idée d'appeler le père du jeune homme, mais elle se dit qu'il vaut mieux y aller seule. Elle attend quelques instants, avant d'aller à la remise. Elle pousse la porte et entre. — Djaâfar ? dit-elle. Le jeune homme se retourne. C'est alors qu'elle aperçoit le singe. Celui-ci a mis les vêtements de feu Larbi, le mari de Sakina : sa djellaba, son chèche, il porte sur lui même sa canne ! — Larbi ! crie-t-elle. Elle l'a pris pour son mari. — Mon Dieu, dit-elle. Elle porte la main à sa poitrine et pousse un cri, avant de tourner sur elle-même et de s'écrouler comme une souche. — Grand-mère ! hurle Djaâfar. Son père et ses oncles accourent, suivis chacun par son épouse. Le singe, affolé, trépigne : il a perdu la tête et ne cherche plus à se cacher. — Grand-mère ! crie Djaâfar. Ses fils se précipitent vers elle et la soulèvent. Ils lui tapotent les joues, on essaye de la ranimer, en vain. Elle a rendu l'âme ! Les femmes aperçoivent le singe et crient. — C'est lui ! C'est lui ! Le singe trépigne toujours. — Attrapez-le ! crie Amar. Ses frères se précipitent et l'attrapent, puis le ligotent. Djaâfar, lui, tremble, en proie à une grande émotion. On emmène la grand-mère dans la maison. Il est inutile de l'emmener à l'hôpital, puisqu'elle est morte. — Je vais régler son compte à cette bête, dit Amar, en colère. — Non, dit sa femme, tu ne peux lui faire de mal, c'est un animal qu'on ne peut mettre à mort... — C'est un animal maudit ! — On ne peut lui faire de mal, sous peine d'attirer le malheur ! — Il nous a apporté le malheur ! Il en veut à son fils d'avoir caché le singe mais il ne veut pas l'accabler : le jeune homme est si malheureux... Le singe est emmené dans un zoo, à plusieurs kilomètres de là. Il n'est jamais revenu. Quant à Djaâfar, il n'a plus cherché à élever un animal. (à suivre...)