Les syndicats autonomes s'apprêtent à adopter une position commune contre la traduction devant la justice de plusieurs animateurs de l'intersyndicale appartenant, entres autres, au CLA, Cnapest, Satef... Ces derniers sont poursuivis pour leurs activités syndicales, sur plainte du ministère de l'Education nationale pour obstruction et non-respect des décisions de justice, incitation à des grèves illégales, appartenance à des organisations non reconnues et tenues de réunions non autorisée, selon une déclaration du Conseil des lycées d'Alger (CLA) parvenue à notre rédaction. Le Conseil des lycées d'Alger estime que le procès contre les animateurs de l'intersyndicales de l'éducation nationale qui s'ouvre, ce dimanche, au tribunal de Abane Ramdane, «est significatif du «tout répressif» arme privilégiée d'intimidation des pouvoirs publics». L'un des arguments avancés par le CLA est que son porte-parole, Osmane, Redouane, a été assigné plus de 14 fois devant le tribunal en l'espace de 4 ans, «alors qu'il a été innocenté pour les mêmes griefs, il y a deux mois. Il est traduit de nouveau avec les animateurs de l'intersyndicale de l'éducation pour les grèves de janvier, février et avril 2006». Le Conseil national du CLA a recensé, peut-on aussi lire dans cette déclaration, «de graves atteintes aux activités syndicales comme c'est le cas au lycée Emir Abdelkader où des enseignants sont convoqués sans présentation de mandat de justice et auditionnés par la police sur simples allégations transformées en plaintes». Pour le CLA, cette «répression pour briser les mouvements de grèves explique la série de procès où sont traduits des syndicalistes sur réquisitions ou plaintes en dehors des procédures judiciaires régulières».