Le chocolat noir, dont les vertus médicinales sont connues depuis 2 000 ans et l'aspirine, inventée à la fin du XIXe siècle, sont des protecteurs du système cardio-vasculaire qui ne paraissent pas se démentir. Plusieurs études dont les résultats sont publiés hier samedi dans le cadre du 56e congrès de l'American College of Cardiology (ACC), qui réunit 30 000 spécialistes mondiaux à la Nouvelle-Orléans jusqu'au 27 mars, ont une fois encore confirmé les bienfaits de ces substances anciennes pour le cœur. Pour le chocolat noir, riche en flavonoïdes, puissant anti-oxydant dont les pouvoirs dilatateurs sur les artères sont connus et qui sont également abondants dans les raisins et autres fruits, un petit essai clinique a permis de mesurer ces effets. Sans inviter le public à se goinfrer de chocolat, des chercheurs de l'université de Yale (Connecticut), ont jugé les résultats de leur étude suffisamment probants pour justifier un essai clinique plus étendu sur une longue période parmi des personnes choisies au hasard. «Dans cet échantillon de près de quarante adultes en bonne santé, la consommation quotidienne de chocolat noir sur une courte période s'est traduite par une nette amélioration du fonctionnement cellulaire des artères et nous pensons qu'un essai clinique plus long pourrait montrer de plus grands effets positifs», ont expliqué ces médecins. Une vaste étude américaine dont les détails doivent être dévoilés ce dimanche à l'ACC montre que les femmes prenant régulièrement de l'aspirine réduisent leur risque de mourir d'une maladie cardio-vasculaire de près de 40% comparativement à celles n'en prenant jamais.