Evoquant le manque de compétence remarquée chez certains pharmaciens à orienter et conseiller les malades sur les propriétés de certains médicaments, Ammar Ziad, premier responsable de l'Unop, a tenu à faire remarquer que «cette carence touche, essentiellement, les agences d'Etat Endimed qui sont dépourvues de véritables pharmaciens. Les pharmacies privées, quant à elles, exigent pour tout recrutement un diplôme reconnu et même de l'expérience.» A en croire notre interlocuteur, sur les 1 000 pharmacies Endimed qui existent toujours, seule une minorité est pourvue de pharmaciens diplômés alors que les autres sont de simples vendeurs. «Ces agences auraient dû être fermées depuis très longtemps. Les orientations du gouvernement étaient de céder ces agences d'Etat au profit des jeunes pharmaciens qui arrivent sur le marché du travail, mais les exigences de cette entreprise sont si exorbitantes que ces structures sont inaccessibles aux jeunes diplômés.» En effet, le coût de cession de ces pharmacies est évalué à 5 millions de dinars, une somme que les jeunes pharmaciens ne sont pas en mesure de payer pour pouvoir s'installer.