La facture des médicaments s'alourdit et les importations s'élèvent à 1,5 milliard de dollars par an. Mais les professionnels considèrent ce montant de "négligeable par rapport aux besoins du marché". Selon le président de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie, "le volume des importations de médicaments ne représente que 5% du niveau global des importations, soit 330 dollars par habitant annuellement". Ammar Ziad, invité de la radio Chaîne III, a affirmé que la principale préoccupation sont les moyens à mettre en œuvre pour la relance de la production nationale. Il a fait part des conditions difficiles dans lesquelles se débattent les producteurs nationaux. Pour lui, les pouvoirs publics sont appelés à intervenir pour sauvegarder la production nationale.Il citera les mesures à même de donner un second souffle à la production nationale.En premier, il s'agit de limiter l'importation des produits similaires à ceux fabriqués localement et revoir les marges bénéficiaires pour encourager la vente par les pharmaciens des produits locaux". Le président de l'Unop a mis en avant, les capacités de production des nationaux qui restent très importantes. Néanmoins, les usines ne tournent qu'à hauteur de "30% de leurs capacités d'autant que leurs produits (90% du générique) sont variés et touchent surtout les maladies chroniques", a-t-il déclaré. Ammar Ziad se dit favorable à l'encouragement de l'utilisation du générique qui reste à la portée des bourses moyennes. Un moyen, selon lui, pour la relance de la production nationale. Pour ce faire, il préconise "un dialogue entre les opérateurs et le ministère qui n'a pas été à l'écoute de l'Unop". A présent, souligne le président de l'UNOP, le contact est établi et une réunion est déjà programmée entre les deux parties pour demain. Le point focal de cette rencontre sera "le problème d'approvisionnement et le risque de pénurie en médicaments que ce soit ceux importés ou fabriqués localement ; un comité de réflexion est déjà sur pied", a indiqué le président de l'Unop pour qui "la concertation est le meilleur moyen pour résoudre ce problème". Il estime par ailleurs, que "l'Algérie n'a jamais eu de réelle politique en matière de partenariat alors que le pays peut en tirer des bénéfices considérables, notamment le transfert de technologie". Ammar Ziad a beaucoup insisté sur la notion de protection de la production nationale et appelle les pouvoirs publics à instaurer des règles avant l'adhésion de l'Algérie à l'OMC."L'ouverture totale du marché aura des répercussions néfastes sur la production nationale", a-t-il estimé.