Chiffres n Les perspectives du marché énergétique en 2007 pour l'Algérie restent quasi constantes, comparativement à celles de l'année précédente avec toutefois une légère baisse de 5 % en termes de revenus. Les prix sont donc appelés à rester sur cette lancée au regard de la situation géopolitique qui règne sur la scène internationale, notamment avec la crise iranienne et les grèves qui perdurent dans certaines raffineries de France, a estimé le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, hier au forum d'El Moudjahid, «Les prix seront soutenus à un niveau peut-être inférieur à celui de 2006 mais seront appréciables. Et l'objectif d'atteindre 2 millions de barils à l'horizon 2010 est maintenu». Entre autres points soulevés lors de cette rencontre, la question de l'énergie atomique qui relève, désormais, des prérogatives du ministère de l'Energie et des Mines. «Nous travaillons actuellement, sur un avant-projet pour l'utilisation de l'énergie atomique à des fins pacifiques et la loi en question a pour objectif de définir d'une manière précise la destination de cette industrie», a-t-il fait remarquer. Ainsi, nous apprenons que le département de Khelil a décidé de créer une agence de sécurité à cet effet, et une entité chargée des activités industrielles et de recherche dans ce domaine. Le ministre a d'autre part, indiqué que «des projets ont été lancés avec la Chine et l'Argentine dans ce secteur». Pour ce qui est de la déclaration d'un ex-ministre français sur une éventuelle coopération en matière d'énergie atomique avec l'Algérie, le ministre a affirmé que «jusqu'à présent la France n'a pas fait de proposition concrète». ? propos des relations algéro-espagnoles et des négociations avec certaines compagnies espagnoles sur le projet intégré de Gassi Touil, le conférencier a rappelé que c'est le projet le plus important en ce qu'il inclut l'exploitation et la commercialisation en passant par la production de 4 millions de tonnes de gaz liquéfié par an. Concernant l'entrée de Gas Natural dans le projet Medgaz, Khelil a réaffirmé que Sonatrach est disposée à céder 0,8 milliard de m3/an de gaz à cette entreprise qui détiendrait ainsi 10 % des actions de la société qui exploite le gazoduc, précisant que le groupe algérien a prévu la vente directe d'environ 1 milliard de m3 de gaz en Espagne. Au sujet de la limitation mise par le ministère espagnol de l'industrie au volume de gaz (1 milliard de m3) pouvant être directement commercialisé par Sonatrach, Khalil a affirmé que l'Algérie espère voir l'Espagne revenir sur sa décision mais, «pour le moment il n'y a pas eu de communication de leur part». «La réciprocité exigée par les Européens doit être dans les deux sens. Et la participation de Sonatrach sur le marché européen ne dépasse pas les 5 %, ce qui ne pourrait en aucun cas être une menace», a t-il expliqué. Bien au contraire, la participation de Sonatrach aura pour avantage «d'éliminer les d'intermédiaires et baisser par conséquent le prix pour le consommateur», précise-t-il, avant d'appuyer ses propos par l'exemple du Royaume-Uni et de l'Italie où la présence de Sonatrach n'est soumise à aucune limitation.