Infosoir : Quel constat faites-vous quant aux préoccupations des médecins algériens ? ll Pr Boulanger : Je constate que les médecins sont gênés dans leur pratique par la législation. Celle-ci constitue un blocage pour le praticien algérien. La loi française est beaucoup plus permissive, nous pouvons pratiquement faire ce que nous voulons. Quelles sont les grandes lignes qui doivent être prises en considération dans l'éthique médicale ? ll Il faut faire son travail correctement et mettre au centre de ses préoccupations le bien-être de l'enfant à naître et de la mère. La recherche scientifique accepte-t-elle une limite ? ll La loi est une limite à la recherche. D'ailleurs, c'est ce qui se passe en France avec l'histoire des cellules souches. Le métier noble par excellence (médecine) ne devrait-il pas choisir ses membres sur la base de la morale et de l'éthique parallèlement aux compétences? ll Non, ou on doit considérer que tout le monde est bon et accepter tout le monde. Où alors, considérer tout le monde mauvais et les refuser en bloc. *Professeur de gynécologie obstétrique à la faculté de médecine d'Amiens, secrétaire général de l'Association pour la promotion de l'enseignement de l'éthique médicale.