C'est ce qu'a annoncé le directeur de l'urbanisme et de la construction (DUC) à l'occasion de la présentation du projet lundi dernier. Ce responsable a tenu à souligner qu'en matière de financement, la ville des Genêts vient en troisième position après celle d'Alger et de Constantine. C'est dire l'importance accordée par les autorités pour améliorer les conditions de vie des habitants de la capitale du Djurdjura. Une ville qui n'a rien d'un centre urbain et encore moins d'un chef-lieu de wilaya. En effet, elle souffre de plusieurs anomalies en matière d'urbanisme. Les trottoirs de l'axe principal appelé la Grande-Rue (Avenue Abane-Ramdane), sont impraticables en raison de leur étroitesse (pas plus de 500 cm). Une situation née de la réalisation d'une trémie sur ladite avenue, étouffant par conséquent, la voie principale. D'ailleurs, dans les autres quartiers, les trottoirs sont soit inexistants, soit défoncés. La chaussée est également défectueuse, le réseau AEP vétuste dans plusieurs zones. Les lotissements sont tous dans une situation «d'inachevée». Routes impraticables, en plus de l'absence d'assainissement et de trottoirs… Quant aux aires de jeux et aux espaces verts, le peu qui existait dans la ville a été «bouffé» par les coopératives immobilières, qui poussent comme des champignons, accaparant la moindre parcelle de terrain disponible. Pour le programme d'aménagement urbain, la ville a été partagée en 8 zones. Pour la zone 8 (la Nouvelle-ville), l'étude est achevée et plusieurs opérations telles que la réhabilitation des trottoirs, de l'éclairage public, du revêtement de la voirie, de la matérialisation de nouvelles rues, de la réalisation d'escaliers, d'espaces verts (un jardin botanique sera créé à proximité du fleuriste) … seront lancées. Le directeur de l'urbanisme a précisé que certaines opérations répondent à la demande des habitants qui ont été associés au programme, à travers les comités de quartier. C'est ainsi, par exemple, que des espaces où les enfants ont l'habitude de jouer seront aménagés en aires de jeux. Pour les autres zones, les études sont en cours. Le jardin du 1er-Novembre et le square Mohand-Oulhadj, seront également pris en charge dans les zones 1 et 2. Pour le centre-ville (zone 5), la mise en valeur des quartiers et leur différenciation par la création d'une ambiance particulière pour chaque cité est prévue. Notons enfin que la plaie béante de la ville reste la trémie du centre-ville (Avenue Abane-Ramdane) qui a supprimé l'artère principale de la ville et réduit les trottoirs qui ne servent plus à grand'chose. Le mal est fait et aucun aménagement ne saura rendre à Tizi Ouzou son historique grande-rue...