Aïn Dokkara est un site préhistorique, situé à l'est de Tébessa, non loin de la frontière tunisienne ; il se trouve exactement sur un rocher avancé, dominant un ravin. Ce site a été découvert en 1934 par les préhistoriens français, L. Balout et E. Sérée de Roch. Des fouilles ultérieures, entreprises en 1949, ont permis d'exhumer un squelette capsien ainsi qu'une industrie lithique. Le capsien, apparu à la fin du paléolithique supérieur, se caractérise par un outillage plus évolué que celui de ses prédécesseurs. Il est connu aussi pour être un mangeur d'escargots dont les coquilles recouvrent son habitat. Le squelette de Aïn dokkara, étendu horizontalement (décubitus latéral droit fléchi) est bien conservé, il était allongé dans la direction est-ouest, une pierre brûlée sous la joue droite. L'homme, relativement jeune (25 à 30 ans), porte sur le crâne, un petit enfoncement, résultat d'un traumatisme : les spécialistes, qui ont analysé dans le détail ce traumatisme, pensent qu'il est trop bénin pour avoir causé la mort. L'industrie retrouvée sur le site est celle d'un capsien supérieur. Elle est principalement composée de lamelles et de microlithes géométriques : les pièces, bien taillées, ont été faites avec une grande adresse.