La présence, sur le site, de coquilles d'escargots, classent Aïn Dokkara, dans la catégorie des escargotières, association de coquilles, de mollusques, de cendres et de pierres, appelées en arabe ramadiyya (lieu d'accumulation des cendres...). Celui qu'on a appelé «l'Homme de Aïn Dokkara» est donc un Capsien. Il appartient au capsien dit supérieur, opposé au capsien dit typique, que l'on croyait plus ancien, mais, en réalité, les deux hommes sont presque contemporains. L'homme de Aïn Dokkara se rattache au type protoméditerranéen dolichocrâne, à face moyenne, à stature élevée, à nez mésorhinien. Il est moins robuste que l'Ibéromaurusien, du type de Mechta Afalou, mais sa morphologie faciocrânienne est moins archaïque et plus harmonieuse que la sienne : voûte crânienne moins élevée, orbites plus hautes et développement sus-orbitraire moins marqué, nez plus étroit... L'étude de la mâchoire a révélé l'absence de mutilations dentaires, fréquentes chez les hommes de cette époque. Le nom de Aïn Dokkara, provient du nom du ravin où a été découvert le site préhistorique. Il vient de l'arabe et signifie «la fontaine du caprifiguier ou figuier mâle».